Aujourd’hui, c’est bien différent car la demeure familiale a laissé sa place à une maison qui était encore assez grande puis, à un appartement logiquement destiné aux plus miséreux. Heathcliff est très loin de se considérer malchanceux pour autant. Ce serait bien idiot alors qu’il s’est lui-même imposé cette situation. Non, il regrette seulement de ne pas pouvoir laissé sa chance à tous les Pokémon qu’il croise ; comme le Viskuse de tout à l’heure qui aurait très aisément pu trouver sa place à Johto. Ce sont des choix, des concessions que le Pendragon a accepté de faire en connaissance de cause. Parfois, ça le fait soupirer, comme maintenant. Et il se dit qu’un jour, il pourra de nouveau accueillir, chez lui, autant de Pokémon Spectres, Ténèbres, Sol ou Roche qu’il le désire. En attendant, il ne résiste pas à l’apparition soudaine mais appréciée d’un Tutafeh sauvage qu’il reconnaît immédiatement.

D’aucun pensent que les Tutafeh font parties de cette catégorie des Spectres particulièrement glauques. Et Heathcliff ne peut pas en vouloir à la majorité des personnes de penser ça, surtout qu’il peut le comprendre. Les Tutafeh ont la réputation d’être les âmes d’anciens défunts inhumés. Sans oublier leur masque qui est sans doute l’un des éléments les plus effrayants constituant ce Pokémon. Cet objet est censé être leur visage lorsqu’ils étaient humains alors oui, le Pendragon conçoit que ce Pokémon soit évité. Lui s’en moque, cependant. Alors, ce Tutafeh qui vient dans sa direction, il l’accueille à bras ouverts ; lui proposant même de repartir à ses côtés s’il n’avait rien à perdre ici. Ce qui n’est pas le cas puisqu’il accepte et quelques secondes plus tard, Heathcliff se retrouve avec une Pokéball immobilisée dans sa main et un nouveau compagnon.
Il poursuit sa route encore un peu avant de se dire qu’il s’est peut-être un peu enfoncé dans ces quartiers, que le temps a dû passer et que rentrer n’est peut-être pas une si mauvaise idée. D’autant qu’il doit encore se rendre dans le Centre Pokémon le plus proche pour faire soigner les pauvres Bleuseille et Scorplane, victimes d’un écart de conduite inhabituel de son Polichombr. Alors à regrets, il tourne les talons, entament le chemin du retour.