Tu étais ressortie de la forêt assez rapidement. Tu tenais une bonne piste pour obtenir un Ouisticram, cependant, avant de commencer sérieusement tes recherches, tu avais résolu de t’occuper de cette histoire de Ponyta. Pour rappel, tu avais donc capturé ce dernier, un peu par obligation, dans la Lande, pour éviter qu’il ne finisse par mettre le feu à la zone toute entière. Tu l’avais découvert complètement paniquer, en train de courir, de hennir d’une drôle de façon, et surtout, de se débattre, et de se cabrer. Tu n’avais pas immédiatement compris. Il semblait, pour toi, avoir eu peur de quelque chose, et tu t’étais demandé s’il n’avait pas été blessé d’une quelconque manière. De ce fait, tu avais au départ décidé d’y aller doucement. Le pauvre semblait complètement paniqué, tu n’avais voulu en rajouter et … pourtant.

Tout ne s’était pas passé comme tu l’aurais voulu, Aloy. Alors que tu avais simplement essayé de lui parler pour l’apaiser, et que Koda avait tenter de te donner un coup de main, il s’était avérer que cette méthode n’était pas la plus efficace au monde. Dans l’urgence, tu avais donc demandé à ton Laporeille de lancer une attaque Poing Glace sur le pauvre Pokémon, afin de stopper ce dernier, et puis, tu l’avais capturé.

Malheureusement, et malgré le fait que ce Ponyta soit adorable, tu ne pouvais pas le garder. Tu craignais de ne pas pouvoir t’en occuper sur le long terme, puisqu’il n’entrait pas dans le cadre de ton élevage. C’est alors que tu étais allé signaler ce problème de Ponyta en panique – ce n’était pas la première fois d’après le soigneur qui s’était occupé du tiens – à la Police, que ce flic un peu bougon mais pourtant si gentil, t’avais indiqué précisément l’emplacement d’un élevage spécialisé feu, à Lucinel. A l’entendre, l’éleveuse était très capable, et très compétente, du coup, ça t’avait décidé à lui rendre visite, pour savoir si éventuellement, elle pouvait faire une place au Ponyta.

Tu entres donc par le grand portail, et tu t’aventures dans la cour. Après quelques pas, tu t’arrêtes, tu regardes aux alentours, et tu te décides à te diriger vers la porte qui te sembles être l’entrée pour y donner quelques coups. Quand la porte s’ouvre, tu offres un immense sourire à la jeune femme. « Bonjour, vous êtes bien mh … Eos ? L’éleveuse qui s’occupe des Pokémon feu ? »

Tu es crevée Eos. Les journées doubles que tu te tires commence déjà à te rendre plus faible que d’habitude. Pourtant, tu n’as pas encore décidé de lâcher l’affaire et tu t'épuises la nuit ailleurs, pour revenir travailler chez toi la journée. C’est invisible ou presque pour tes pokémons et c’est tout ce qui compte pour toi. Tant qu’ils vont bien, hein…

Tu as les mains dans l’eau de ta vaisselle, à t’échiner pour rattraper une énorme marmite dans laquelle tu prépares la base de nourriture pour tous tes petits compagnons quand tu entends des coups à la porte. Et tu devrais être contente, ma douce, tu as de la visite, peut-être un futur client, mais tu finis par soupirer lourdement, attraper une torchon et tu te précipites à la porte sans jeter un oeil à toi. Tu devrais… Tu es décoiffée, les cheveux noués à la va-vite en haut de ta tête, des mèches échappées devant tes yeux. Ton t-shirt est un peu humide en bas, à cause de la vaisselle, il retombe bien trop largement autour de toi et ni lui ni ton jean usé ne te mette en valeur. Ajouter les cernes, et on dirait que tu n’es qu’une servante de l’endroit et pas la propriétaire.

« Bonjour ! Tu découvres une adorable jeune femme devant ta porte. Oui, oui, c’est bien moi. Je peux vous aider ? Et tu lui offres un joli sourire, en repoussant tes cheveux de tes yeux, avant de rajouter. Entrez, entrez. Vous pouvez vous asseoir à la table du salon. Je vous amène une boisson ? Et voilà, tu as déjà oublié ta fatigue pour te dévouer à bien l’accueillir.»

Tu n’as jamais eu particulièrement de mal à aller vers les autres. Tu es loin d’être timide, Aloy, alors non, tu n’as pas la moindre hésitation, lorsqu’il s’agit d’aller toquer contre la porte d’une illustre inconnue. Au contraire. Rencontrer de nouvelles personnes, c’est toujours un plaisir, rencontrer quelqu’un qui, en plus, fait la même chose que toi dans la vie, encore plus. Tu sais qu’Eos débute, comme toi, tu t’es quand même renseignée avant de venir, tu sais que l’élevage est aussi récent que le tien, et qu’il est même encore en travaux. Par contre, tu as eu de sacrés bons retours concernant la personne en elle-même. A écouter les gens qui la connaissent de près ou de loin, il n’y a que des éloges à faire pour elle, et évidemment, ça te rassure, parce que, tu ne confierais pas un Pokémon à n’importe qui. D’ailleurs, tu comptes bien en apprendre un peu plus et discuter avec elle, si c’est possible, avant de lui laisser le Ponyta.

Quand elle t’ouvre la porte, tu es toujours souriante, et tu ne prête aucune attention particulière à sa tenue, ou son état. Tu sais ce que c’est que de débuter avec un élevage tout récent, tu es dans le même état quand tu t’efforces d’améliorer ton propre établissement, c’est du travail, et puisque vous êtes dans le même bateau, forcément, tu le comprends.

« Je m’appelle Aloy, je suis éleveuse à Jude’s Creek. » Que tu commences par dire, pour te présenter, en entrant dans la jolie maison. Tu ne viens pas t’asseoir, malgré son invitation, Koda est toujours niché dans ton sac à dos, seule sa tête dépasse alors, tu te tournes. « Et voici Koda, mon partenaire et compagnon de route. » Enfin, tu reviens lui faire face. « Vous auriez un chocolat chaud ? » Forcément. La spécialité de ton chez toi. Tu vis dans une région froide et quand bien même Lucinel est plus douce, tu apprécies toujours. « Je voulais vous rencontrer, j’ai … un Pokémon qui aurait besoin d’un endroit, et je ne suis moi-même pas en mesure de m’en occuper correctement. »

Tu l’observes un instant sans la reconnaître, ce qui n’est pas complètement étonnant venant de toi, Eos. Tu n’as pas la mémoire des visages, encore moins des prénoms. Ceci dit, quand elle te donne son identité et d’où elle vient, tu te rends compte que, en effet, tu ne la connais absolument pas. Par contre, tu essaies d’inscrire son identité au fond de toi pour la prochaine fois, et tu viens proposer ce que tu fais toujours :

« Enchantée Aloy. On se tutoie ? C’est plus agréable, je trouve ! Tu la fais entrer chez toi, tu lui montres où elle peut s’asseoir mais la jolie brune n’y avance pas. En faite elle te présente son compagnon et d’un seul coup, tu t’entends dire : Oh mon dieu, qu’il est adorable ! Saluuut mon mignon. Tu viens lui tendre une main, le laisser sentir avant de lui offrir une grosse caresse. Les Laporeilles sont vraiment adorables ! Et va pour le chocolat chaud ! »

Tu te dépêches de passer par la cuisine, faire couler un chocolat chaud pour elle et un café bien serré pour toi, avant de revenir avec un plateau et les boissons, ainsi que des petits gâteaux secs bourrés de fibres et de fruits séchés, que tu fais maison. Tu viens poser le tout sur la table et il suffit de ça pour que Zmeï apparaissent à la porte, emportant Natsu et Silver avec lui, les yeux pleins de gourmandise.

« Ah tiens, vous voilà les gourmands. Je te présente Zmeï, le Reptincel, Natsu, le Goupix et Silver, le Feurisson. Ils sont adorables, n’aie pas peur. Tu t’installes enfin, avant de relever la tête vers la jeune femme. Je vois, si je peux t’aider, je le ferai avec plaisir. De quel genre de pokémon s’agit-il ? Tu viens ajouter un sucre et tourner ton café, avant de te montrer plus curieuse. Tu es une dresseuse pokémon ? »

Elle a l’air plutôt gentille, Eos. Tu ne sais encore rien d’elle, mis à part les échos que tu en as, et cette première impression agréable, mais elle parvient naturellement à te mettre en confiance, de ce fait, tu te sens sur la bonne voie pour réussir à offrir un foyer agréable au Ponyta que tu transportes avec toi. Tu hoches donc la tête, quand elle te propose de passer au tutoiement, tu acceptes, évidemment, tu te sens de toute manière bien plus à l’aise comme ça de ton côté, aussi.

Tu la laisses rencontrer Koda, qui semble relativement heureux, lui aussi, de la rencontrer, d’autant qu’elle lui fait quelques gentils compliment – dont il raffole – et puis, enfin, tu viens prendre place devant ton chocolat chaud, face à l’éleveuse. Tes mains viennent aussitôt se placer autour de la tasse chaude. « Tu commences à avoir quelques adorables têtes, félicitations, ils ont l’air vraiment bien ici. » Ça se voit. Et ça se sent. Ils sont actifs, ils sont loin d’être craintifs, du coup, tu prends le temps de les observer un instant, avant de te redresser. « Dresseuse ? Non, pas vraiment … » On sait que les dresseurs sont avant tout friands de combat et d’entrainement, dans ton cas, ce n’est pas vraiment ce que tu veux faire, à terme, alors, ce n’est pas comme ça que tu veux te définir. « Éleveuse, c’est plus juste. » Tu la corriges donc, rapidement, toujours avec le sourire. « Il s’agit d’un Ponyta. Je l’ai capturé il y a quelques jours, parce qu’il était complètement paniqué et que j’ai bien cru qu’il allait enflammer la Lande toute entière. » Koda saute sur tes genoux, il vient se caler contre toi. « Je me suis spécialisée dans les Pokémon venant de Sinnoh, de ce fait, ce Ponyta n’entre pas dans la liste des Pokémon que je suis autorisée à placer dans mon élevage. C’est pour ça que je suis venue à toi. On m’a dit du bien de toi, je me demandais simplement si tu ne voulais pas l’accueillir et t’en occuper. »

Tu es tellement sous le charme, Eos. Que ce soit de l’adorable Laporeille qui accepte que tu viennes vers lui sans aucune crainte, que de sa dresseuse qui est vraiment adorable. Elle a l’air gentille et dévouée. Et pour toi, ma belle, c’est à peu près tout ce qu’il faut pour te rendre heureuse et en confiance. Comme quoi, tu ne demandes pas grand-chose, non ? Peut-être aurais-tu du dire ça à Ethan… peut-être oui.

« Oh ? Tu reviens à toi et sors de tes pensées en entendant sa remarque sur ton élevage. Ton sourire s’étire bien plus encore, alors que tu finis par répondre. Merci beaucoup. J’essaie de faire en sorte que tout le monde y soit bien, mais si ça se voit, alors c’est ma consécration. »

Il ne t’en faudrait même pas plus. Te faire élire Élevage de l’Année ne te ferait pas aussi plaisir que d’entendre que tes petits pensionnaires ont l’air heureux avec toi. Clairement, Eos, il en faut peu pour te satisfaire. Même pour attiser ta curiosité. Parce qu’Aloy te répond, et tes yeux s’arrondissent avant qu’un “ahhhh” ravi s’échappe de ta bouche. Si tu ne coupes pas la jeune femme dans ses explications, tu trépignes de répondre quand même.

« Un Ponyta ? Oh mince, le pauvre était-il blessé ? Ça pourrait expliquer son état de panique… Hm ou une attaque par une autre espèce de pokémon sauvage. Tu es déjà en train de réfléchir à comment gérer la chose. Tu l’as fait ressortir de sa pokéball depuis la capture ? »

Tu es clairement déjà sérieuse et en état d’alerte, parce que tu refuses de refaire deux fois la même erreur. Tu as eu assez peur avec Bonnie & Clyde, tu ne comptes pas prendre à nouveau le risque de brûler l’élevage. Par contre, quand elle t’explique les raisons pour lesquelles elle voudrait te confier le pokémon, tu hoches la tête.

« De Sinnoh, donc. Je suis vraiment heureuse de voir que d’autres personnes se lancent dans l’élevage avec un aussi beau thème que celui-ci. En tout cas, sache, Aloy, que si tu as besoin d’un coup de main, tu pourras toujours compter sur moi. Je sais combien c’est compliqué de se lancer. Et tu viens étirer un coin de tes lèvres, alors qu’une idée te passe en tête. Dis-moi, ton petit Koda, il ne voudrait pas avoir une petite copine pour lui tenir compagnie ? »

Parce que toi, dans tes pokémons que tu dois replacer, il y a cette mignonne Laporeille que tu as rencontrée à la Lumiclairière… Avec Aloy, tu serais au moins certaine qu’elle part dans une bonne famille !

Te voilà donc à exposer ton souci, qui en soi, n’en est pas vraiment un pour toi. Tu parles de ce Ponyta en tâchant de donner le plus de détails. Tout ce qui te passes par la tête à son sujet, tu le lui offres et tu vois bien que la seule évocation d’un tel Pokémon intéresse grandement la jeune éleveuse. C’est tant mieux ! Tu ne sais pas trop si les Ponyta sont faciles à trouver, quoi qu’il en soit, en ce qui te concerne, tu seras plus que ravie de lui confier celui que tu possèdes dans l’une de tes Pokéball. « Mh, légèrement, mais j’ai dû aller voir la Police de Skyler Bay, visiblement, il y a quelques soucis avec les Ponyta de la région, quelqu’un semble les déranger assez régulièrement. » Et ça va même au-delà de ça, puisque plusieurs Pokémon sauvages ont déjà été blessés. Personne ne sait de quoi il retourne, mais ça avait l’air d’inquiéter le soigneur. La Police aussi, d’ailleurs.

« Oui, je l’ai fais sortir plusieurs fois, évidemment. » Disons que tu n’es pas spécialement de ceux qui apprécient de laisser des Pokémon trop longtemps dans leurs Pokéball. Il suffit de regarder Koda pour s’en rendre compte. « Il a vu un soigneur, il est en parfait santé, et il n’a pas de séquelles, il est calme, et parfaitement gentil. » Tu vois bien une forme d’inquiétude dans les yeux d’Eos, et ça se comprends, Aloy, tu réagirais pareil si on te parlait d’un Pokémon qui a été capturé dans de telles circonstances. Mais tu as fait en sorte de calmer ce Ponyta, tu t’en es bien occupé.

Tu viens d’ailleurs attraper la Pokéball de ton sac, et si tu la gardes dans la main, c’est parce que tu te concentres sur la conversation. « C’est ma région natale, j’avais envie de lui rendre honneur. C’est gentil de ta part, Eos, disons qu’on pourra volontiers s’entraider, alors ? » Tu es comme ça, toi, tu veux bien accepter son aide, ou son soutien, mais en retour, tu veux lui offrir le tien. « Oh ? Tu … tu as un Laporeille femelle avec toi ? » Tu as compris immédiatement, et évidemment, tu es plus qu’enthousiaste à cette idée. « Tu … tu ferais ça ? » Tes yeux brillent déjà, et alors que tu as bu une gorgée à peine de ton chocolat, tu te lèves. « Tu veux le voir ? Bon … on ferait mieux d’aller dehors, il n’est vraiment pas à l’aise en intérieur. »

Au final Eos, tu es inquiète pour le Ponyta, c’est une chose, mais tu tiques aussi quand elle mentionne la police de Skyler Bay. Tes lèvres s’entrouvrent, et tu es sur le point de lui demander si c’est Ethan qui lui a parlé de ton élevage, en bien visiblement hein, sauf que tu n’as pas ce courage. Surprenant, pour toi. Tu n’as habituellement aucune limite, tu fonces et tu fonces sans jamais craindre, sauf là. Parce que parler d’Ethan, ça te fait bien assez peur de souffrir, alors tu refermes les lèvres sur cette question en demandant simplement si elle a pu le laisser gambader un peu, pour te préparer au pokémon que tu vas rencontrer.

« Ah, parfait. Un sourire s’étire sur tes lèvres à sa réponse, et tu hoches la tête. Donc il s’est calmé, me voilà rassuré. Je referai un check-up complet, tout de même, pas acquis de conscience et… Hm, oui, quelques ajouts de fleur de Bach pour l’instant aussi dans son eau. »

Quand on dit que tu es déjà partie loin, Eos. Tu prévois, tu calcules et dans ta tête, c’est un planning que tu commences à former, à avec ce que tu as à faire, et à préparer. C’est d’ailleurs en visualisant cette organisation de l’élevage que tu finis par en revenir au Laporeille qui est chez toi et à qui tu as promis de trouver une bonne et douce famille.

« Avec plaisir. Il n’y a aucune raison d’être en compétition… avec moi en tout cas, tu peux faire un trait dessus. Je ne veux que faire quelque chose qui me plait en prenant soin de mes pokémons. À l’avenir, je sais que si je croise un pokémon de ta région natale, dans le besoin, je pourrai te le ramener. Et ça te suffit pour avoir un pique d’énergie et finir ta tasse de café d’une traite. Tu comprends vite. J’ai recueilli Esme récemment et je lui cherche une famille. Tu réponds à tous les critères que je m’étais imposés.»

Ça t’amuse de la voir aussi surprise et touchée, Eos. D’ailleurs, tu finis par te remettre en jambe quand elle parle d’aller dehors pour te laisser voir l’équidé de feu. Ta main se tend et comme si elle était une amie de longue date, tes doigts viennent happer les tiens, et tu l’aides à se relever avant de juste… l’entraîner d’un bon pas avec toi.

« Attends, avant de sortir je dois passer à la réserve et avant ça… Tu finis par ouvrir la porte de ta chambre, dont un bordel monstre règne sur le lit, mais tu t’en fiches. En faite, tu l’attires vers l’opposé, là où il y a une commode, une coiffeuse et un siège rembourré et confortable. Je te présente Esme ! Elle a pris ses quartiers sur mon fauteuil de lecture, et visiblement elle aime ce qui est moelleux et confortable ! »

Et tu lui lâches enfin la main pour la laisser faire rencontre avec la Laporeille.