Navigation

Liens rapides

RSS
RSS



 
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €
anipassion.com

Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël

Aller en bas
Ismaël Esperanza
Lucario
Ismaël Esperanza
Faceclaim : Alvaro Soler (c) Aloysia
Notoriété : 25
Messages : 473
Crédits Système : 4223
Equipe Pokémon :
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël VenalgueEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël OsselaitEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Anchwatt
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël PtitardEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël ZoruaEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Minisange
Lucario
Lun 7 Sep - 13:58
Sans dire qu'Ismaël a réellement peur de se rendre dans certains quartiers dits "compliqués" d'Enoville, il doit cependant admettre qu'il ne s'amuse à s'y balader que quand le besoin se faire sentir, et certainement pas pour y effectuer une promenade de santé. La ville technologique est considérée comme le joyau de la région, à bien des égards d'ailleurs, mais ceux qui viennent la visiter pour découvrir ses splendeurs ignorent, la plupart du temps, ce qui se passe dans les ruelles où aucun néon de lumière ne daigne briller pour leur accorder cet aspect ultra-moderne et high-tech qu'on retrouve partout ailleurs. La nuit, les vieux lampadaires que les principautés ont visiblement oublié de mettre à l'ordre du jour donnent au contraire un aspect presque lugubre à cette zone précise de la basse-ville, que certains privilégiés - ou non, en l'occurrence - osent appeler la cranière dans une référence un peu douteuse aux Rattata qui s'y promènent à la nuit tombée. La plupart des Enovillois s'accordent d'ailleurs à reconnaître que ces petits Pokémon ne sont pas la seule vermine qui court dans ces rues-là, admettant bien volontiers, au contraire, que les intéressés sont bien inoffensifs en comparaison des racailles et autres composites de cartels secrets. C'est, par ailleurs, l'un de ceux-là qu'Ismaël vient rencontrer ce soir.

Il n'a pas pris la peine de se couvrir le visage, conscient que si la police doit faire une descente à la cranière, ce ne sera probablement pas pour s'attarder en périphérie, là où ne s'aventurent que rarement les véritables cerveaux derrière les différents trafics qui s'organisent dans l'ombre de ces quartiers insalubres. Arrêter un petit dealer ou l'autre ne leur apportera pas grand-chose ; ces pauvres gosses désespérés n'ont d'ailleurs, la plupart du temps, aucune information intéressante pour les forces de l'ordre. Les arrêter ne ferait que renforcer la misère dans laquelle ils s'embourbent et ça, à force d'interrogatoires infructueux transformés en fausses victoires, les commissaires de la ville ont bien dû finir par le comprendre.
Pourtant, quand le baroudeur arrive au point de rendez-vous habituel, sa liasse de pokédollars en liquide sagement rangée dans sa poche, il se rend compte que celui qui semble l'attendre, à moitié dissimulé dans l'ombre d'un lampadaire  dont le halo grésillant a été redirigé stratégiquement, ne ressemble absolument pas à un adolescent. Bras croisés, jambes tendues et dos appuyé contre un mur noir de crasse pour soutenir un tronc d'homme rendu imposant par un vraisemblable exercice régulier, celui-là a l'allure de quelqu'un qui n'a pas peur de grand-chose. A ses pieds, Isma discerne la silhouette recroquevillée d'un Séviper dont les crochets ne luisent qu'à peine. Il est quasiment invisible.
Rendu immédiatement méfiant par cette disposition inhabituelle, Ismaël saisit une pokéball à sa ceinture et rappelle sans un mot le Minisange qui voletait prudemment près de son épaule. Ceyx n'est clairement pas assez solide pour gérer quelque altercation que ce soit avec un type comme ça. Dans le pire des cas, il appellera Plectrum. Son Steelix montrera au Pokémon fourbement dissimulé ce que c'est qu'en avoir dans le ventre. « Je sais pas qui t'attends avec cet air patibulaire mais à mon avis y a erreur, dit-il, le ton aussi tranquille que possible en s'immobilisant à une distance raisonnable de son vis à vis. J'suis juste là pour mes deux cent balles de weed.
Je m'attendais à un tel discours, répond l'autre avec un accent d'Unys à couper au couteau - apparemment il s'est cru dans un mauvais film policier. C'est juste dommage qu'on ait entendu parler avant les flics des infos que le petit t'a refilées. Au moins maintenant, on est sûr qu'il dira plus rien. Et bientôt, toi non-plus. »
Bon, bon. Remettre les choses en perspective. Isma est en périphérie de l'un des quartiers les plus dangereux de la région, et il se fait menacer, à cause d'un quiproquo bidon, par un type qui se prend très très au sérieux. Ça a beau être ridicule au possible comme situation, c'est quand même un peu flippant et en l'occurrence le baroudeur ne peut pas vraiment s'empêcher de ricaner nerveusement devant le sourire probablement menaçant du type qui vient de décoller ses épaules du mur. « On a bougé notre entrepôt juste à temps, c'est vraiment pas de chance. Maintenant les flics sont dans un guet-append et toi, t'es tout seul avec moi alors...
Une minute, l'interrompt alors Isma en fronçant les sourcils, frappé d'une réalisation qui ne lui plaît pas du tout. Le fait que t'aies l'impression d'être coincé dans un épisode de NCIS c'est quelque chose, par contre... le gamin. »
Se prendre très très au sérieux c'est une chose ; par contre si le petit gars qui lui revendait sa weed a eu des ennuis à cause de ce délire sorti de nulle-part, c'en est une autre. Et le sourire qu'il voit sur le visage du type d'en face ne lui dit rien qui vaille ; au moins, ce signe avant-coureur est assez clair pour le convaincre de saisir sa pokéball. « T'en fais pas pour lui, tu vas pas tarder à le rejoindre. Kru, attaque Ligotage !
Plectrum ! »
Il n'a pas le temps d'en dire plus, son Steelix apparaît juste à temps entre lui et le Séviper jaillissant de son coin d'ombre pour le protéger ; il se ramasse l'attaque de plein fouet mais autant dire qu'il en faudra plus pour le mettre au tapis. D'ailleurs Ismaël est bien content de voir le visage de l'autre monsieur j'me prends au sérieux se décomposer ; il ne sait pas vraiment ce qu'il va faire de lui une fois qu'il l'aura vaincu mais... quand une sirène de police se met à résonner derrière le type en question, dans la rue, il comprend qu'il n'aura pas vraiment à s'en soucier.
Ismaël Esperanza
https://p-start.forumactif.com/t396-trainer-card-d-ismael-espera
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 8 Sep - 3:58

   

       « Bien, messieurs, tout d’abord, bonsoir à tous. Je pense que vous avez eu vent de l’information, depuis hier soir l’un de vos collègues est à l’hôpital pour une altercation en ville. Pour vous éclairer un peu sur la situation, il était en patrouille dans un quartier chaud. Nos Hommes se sont fait repérer par une bande de jeunes qui ont alors commencé à leur jeter tout ce qui leur passait sous la main, le blessé a reçu un pavé sur la tête.
       Vous me connaissez, ce n’est pas le genre de choses que je laisse passer. Ces petits cons veulent jouer ? On va jouer avec eux. J’ai fait venir un Arcanin des stups, je pars personnellement en patrouille, sur deux voitures, avec sept d’entre vous. C’est une mission de présence, vous me contrôlez le moindre type qui traîne, personne n’y échappe. Si vous trouvez du produit, vous jetez ça dans les égouts, s’il y a du liquide, on interpelle et on saisit. Vous ne laissez personne passer, on va leur montrer qu’ils ne sont pas au dessus de nous.
»
       

       Naturellement, je me suis porté volontaire pour partir avec le capitaine Blanks, ne serait-ce que parce qu’on ne part pas tous les jours en patrouille avec un Arcanin, mais surtout parce que je partageais les intentions du capitaine, comme tous les agents qui allaient patrouiller avec nous ce soir là. On ne se sentait pas rassuré à l’idée d’aller dans ces quartiers, et on savait que les délaisser empirait les choses. Nous sommes donc partis patrouiller aux alentours du lieu de l’altercation qui avait eu lieu la veille, fouillant quelques consommateur de cannabis sans trop d’importance. Les prises étaient minces, mais parader avec un Arcanin était toujours une bonne chose pour impressionner et faire acte de présence. En plus, nous pouvions travailler en sûreté car notre compagnon était un bon moyen de dissuasion pour ne pas se faire attaquer nous aussi.
       

       Mais la soirée n’allait vraiment démarrer plus tard. Nous étions dans la voiture de tête, avec le chef de l’unité, quand un flash de Pokéball apparut dans une ruelle adjacente. Et nous savions tous qu’une sortie Pokémon en pleine rue déserte, de nuit, dans un quartier comme celui-ci n’était pas bon signe. Le collègue qui conduisait notre voiture a alors accéléré jusqu’à l'intersection jusqu’à voir ce qui se passait : dans une ruelle, un Steelix se dressait devant un Séviper et son dresseur, qui avait l’air en mauvaise posture. Alors que nous nous attendions à ce que cet homme soit la victime d’une agression, c’est lui qui prit ses jambes à son cou en premier dès la mise en route de nos sirènes. Nous sommes alors sortis de la voiture à toute vitesse pour le poursuivre, alors que notre Arcanin, Bertha, s’avançait avec son maître vers le supposé agresseur.
       Le fugitif s’enfonçait dans la ruelle sombre à une vitesse plutôt impressionnante pour son gabarit, et l’équipement de protection que nous devions porter étant donné le contexte de la mission n’aidait pas vraiment à tenir son rythme. Cela dit, je ne me laissais pas distancer, et mes deux camarades non plus, et même si nous nous faisions balader dans toute la ville, il était hors de question de se faire semer. En temps normal, nous aurions d’ailleurs déjà dû abandonner la poursuite par peur de courir vers une cité mal famée voir un guet-apens, mais le fait de porter nos protections et que le capitaine soit doté un Galeking nous poussait à ne pas s’arrêter là. Jusqu’à ce qu’à une intersection sombre, l’homme arrive à changer de direction sans que nous puissions voir vers quelle rue il s’était dirigé. Et même si nous avons retrouvé sa piste quelques secondes d’hésitation plus tard, à présent nous le poursuivions à une distance qui ne nous permettrait pas de le rattrapper.
       Mais alors que nous étions distancés, et à deux doigts d’abandonner, à plusieurs dizaine de mètres de notre cible qui était maintenant dans la pénombre, depuis un toit, un homme surgit sur le suspect et l’emmena au sol dans un cri de douleur. Le capitaine s’avança en le félicitant :
       

       « Bravo Aliev, comment t’as su nous rejoindre de si loin ? T’as confié le fauve et l’autre gars à l’équipe 2 ?
       Mais quelque chose n’allait pas, déjà, jamais un agent cynophile n’aurait laissé son compagnon en arrière, et surtout, le brigadier Aliev était plus petit que la personne qui se tenait devant nous, un pied sur sa victime pour l’empêcher de se relever. A partir du moment où j’avais réalisé ça, pas besoin de me poser plus de questions, je mis ma main sur mon arme de service et m’adressa à l’inconnu.
       - Les mains bien en évidence, et on ne bouge plus ! Mon capitaine, ce n’est pas le brigadier, on ne le connaît pas lui !
       Le capitaine réagit instantanément en portant sa main à sa hanche, mais l’homme qui se tenait devant nous n'insista pas et leva les mains.
       - D’accord d’accord, je connais la musique, je lève les mains, je ne compte pas faire de bêtise.
       - Bien, vous allez rejoindre mon collègue, celui qui vous a demandé de vous rendre. »
       

       Il s'exécuta, et le capitaine en profita pour aller chercher l’individu au sol avec mon autre collègue. Je reconnus alors le maître du Steelix que vous avions vu tout à l’heure sur la scène d'interpellation initiale. L’éclairage en panne ne nous avait même pas permis de distinguer que sa veste n’était pas aux couleurs de la police. Mon captif qui m’avait dit s’appeler Ismaël ne resista ni à la fouille, ni au menottes, bien qu’il grognait de temps en temps pour manifester son mécontentement, en particulier pour ne pas avoir assez bien caché sa liasse de liquide. L’autre interpellé n’était simplement en état de ne rien faire d’autre que se laisser faire en gémissant de douleur en se tenant l’épaule. Le capitaine vint vers moi :
       

       « Bien, le gars qu’on a ramassé à visiblement une clavicule de cassée, je crois qu’on va devoir passer aux urgences. J’ai aussi eu les autres à la radio, ils sont restés avec notre voiture, ils sont tous les cinq là bas. Donc on retourne sur place, on fouille nos deux gus correctement, on laisse Bertha vérifier si tout va bien avec eux, et ensuite on les emmène, j’ai déjà appelé un fourgon pour les récupérer. »
       

       En une trentaine de minutes, le trajet était fait, notre Arcanin avait établi qu’aucun des deux hommes ne portait de drogue, et la camionnette était sur place pour nous tous nous ramener au poste.
   




Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Ismaël Esperanza
Lucario
Ismaël Esperanza
Faceclaim : Alvaro Soler (c) Aloysia
Notoriété : 25
Messages : 473
Crédits Système : 4223
Equipe Pokémon :
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël VenalgueEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël OsselaitEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Anchwatt
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël PtitardEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël ZoruaEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Minisange
Lucario
Dim 13 Sep - 1:14
Bon. Les sirènes qui s'allument et le gars qui part en courant sans même ramasser son Pokémon, c'était prévisible. Les deux flics qui le suivent en courant pendant que Plectrum dégage le Séviper trop mollement enroulé autour de son cou, c'était prévisible aussi. Ce qui l'est beaucoup moins c'est le type au Arcanin qui s'avance vers lui d'un air sévère et visiblement décidé à l'arrêter lui-aussi.
Les avertissements fusent, aboyés ; Ismaël rappelle son Pokémon aussitôt, lève les mains, recule près du mur. Il y a une corniche au-dessus de sa tête. Au bout de la rue, le fugitif a tourné à gauche et ses deux poursuivants ne prennent la direction en question que de longues secondes plus tard. Ils ne l'attraperont pas.
Il ne faut pas longtemps à Ismaël pour prendre une décision, quand bien même faire le fou avec une arme braquée sur lui ne lui plairait pas outre mesure. Il y a d'autres choses en jeu.

C'est ainsi qu'il s'est retrouvé à courir sur les toits de toute la vitesse de ses jambes, mobilisant ce que ses réflexes lui laissent d'agilité pour rattraper l'autre type en ignorant les appels et aboiements furieux qu'il continue d'entendre un moment avant de distancer les deux agents restés au sol. Quelques minutes de course lui sont suffisantes pour couper la route à l'espèce de barbouze qui a pris la fuite, quand bien même il aurait, pour cela, dû sauter d'un bâtiment à l'autre par-dessus une rue un peu plus large que les autres. Le dernier saut lui coûte sa cheville, il est quasiment sûr de se l'être foulée mais l'adrénaline fait son boulot correctement ; de quoi le laisser effectuer quelques foulées de plus avant de sauter directement sur le fuyard.
La chute est rude, et il s'égratigne largement les genoux quand bien même le gros des dégâts a largement été amorti par le corps de type sur lequel il est tombé - lequel gueule autant de douleur que de frustration, probablement. Grimaçant, le baroudeur parvient tout de même à se relever sous les félicitations du flic distancé qui, enfin, parvient à sa hauteur, accompagné de son jeune collègue. « Bravo Aliev, comment t’as su nous rejoindre de si loin ? T’as confié le fauve et l’autre gars à l’équipe 2 ?
On peut dire ça, articule-t-il en ricanant, le souffle court, trop occupé à se remettre de sa course pour démentir les propos du flic qui ne va pas tarder à se rendre compte de la méprise. »
Sa cheville lui fait mal, il aurait dû faire plus attention, songe-t-il en grognant intérieurement, tâchant sans trop y parvenir d'évaluer la merde dans laquelle il vient de plonger la tête la première. Il parvient à s'en faire une idée un peu plus précise quand le jeune policier braque son arme sur lui. « Les mains bien en évidence, et on ne bouge plus ! Mon capitaine, ce n’est pas le brigadier, on ne le connaît pas lui ! »
Bien, donc il y en a au moins un des deux qui, faute d'avoir des jambes, a au moins des yeux, se dit l'arbitre en levant les mains, peu désireux d'ajouter une deuxième désobéissance à son palmarès de la journée. Il aurait sans doute envisagé la fuite s'il ne s'était pas bêtement niqué la cheville. « D'accord d’accord, je connais la musique, je lève les mains, je ne compte pas faire de bêtise, dit-il avec un petit sourire un peu blasé.
Bien, vous allez rejoindre mon collègue, celui qui vous a demandé de vous rendre. »
Reçu, ne répond-il pas en s'exécutant, préférant lever les yeux au ciel en piétinant un peu jusqu'au jeune flic. Bien entendu il a droit aux menottes, à la fouille, laquelle le fait un peu maugréer entre ses dents qu'il aurait mieux fait de mettre ses pokédollars dans son calbut. Ensuite, visiblement, c'est le compte rendu de la situation. Adieu ma soirée splif devant la télé. « Bien, le gars qu’on a ramassé à visiblement une clavicule de cassée, je crois qu’on va devoir passer aux urgences. J’ai aussi eu les autres à la radio, ils sont restés avec notre voiture, ils sont tous les cinq là bas. Donc on retourne sur place, on fouille nos deux gus correctement, on laisse Bertha vérifier si tout va bien avec eux, et ensuite on les emmène, j’ai déjà appelé un fourgon pour les récupérer. »

Ce qui est bien avec les forces de l'ordre c'est qu'ils sont chaleureux. Le trajet jusqu'à la bagnole est ponctué de petites blagues, de tapes sur les épaules et ils ont même eu la gentillesse de lui proposer une clope - qu'ils lui ont très sympathiquement calé entre les lèvres puisqu'entre temps il a été menotté. Ah, c'est fou ce que le temps passe vite quand on s'amuse. En tout cas, il faut louer la clairvoyance de ces gens, ça c'est sûr.

Isma adore les Pokémon, mais il doit bien avouer que le moment où l'énorme museau de l'Arcanin municipal lui a presque écrasé les valseuses a été un peu désagréable. Pour être tout à fait honnête, il espérait que le contrôle du Pokémon, révélant qu'il n'avait pas de drogue sur lui, lui permettrait de rentrer chez lui, certes sans weed et sans son fric, mais aussi sans perdre un temps fou en conneries administratives. Quand le fourgon arrive pour, apparemment, conduire tout le monde au poste, il pâlit un peu et, pour la première fois depuis l'arrestation, il l'ouvre : « Eh, vous allez sérieusement m'emmener avec lui, là ? soupire-t-il en désignant l'autre taré au Séviper d'un geste de la tête. J'ai rien à voir avec ça moi, au nom de quoi vous m'embarquez ? Vous avez pas besoin de... chefs d'accusation ou une connerie du genre ? »
Non ? Ils l'emmènent quand même ? Formidable ça, c'est super. « Eh bah putain, c'est pas la reconnaissance qui vous étouffe hein, soupire-t-il, guidé avec plus ou moins de délicatesse vers le fourgon. J'm'en rappellerai la prochaine fois que j'aurai l'idée de vous aider à choper un dealer psychopathe. »
Sans surprise, personne ne lui répond et il est coffré bien gentiment, avec l'autre fou furieux qui se prend au sérieux. Les deux autres sont à l'avant et c'est le plus jeune des deux qui ouvre la fenêtre pour surveiller, sans doute, que les deux interpellés n'essaient pas de se tuer à coups de tête ou de pieds. Le regard du gars au Séviper promet mille morts à Isma, mais bizarrement il n'a pas prononcé un mot depuis que sa clavicule a été éclatée. Il a l'air de transpirer, le pauvre petit.
Le Johtien, lui, est clairement saoulé, et d'ailleurs c'est un long soupir qu'il pousse en laissant sa tête partir en arrière, cognant mollement contre la taule du fourgon dans un grand bang au son, somme toute, assez amusant. « Eh, fait-il au flic, alors. Sérieux, pourquoi vous m'embarquez ? J'veux dire, que vous teniez à me remercier officiellement pour mon aide c'est une chose, mais les menottes, c'est utile, pour de vrai là ? »
Ismaël Esperanza
https://p-start.forumactif.com/t396-trainer-card-d-ismael-espera
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 15 Sep - 0:18

   

       Jusqu’à maintenant, tout se passait bien. Personne n’avait opposé de résistance, et le fuyard n’avait pas décroché un mot. Même pendant la fouille avec notre Arcanin qui n’était pas connu pour sa délicatesse, tout était resté calme. Seulement, au moment de faire monter tout le monde dans le fourgon, l’homme dont les papiers révélaient qu’il s’appelait Ismaël sembla découvrir qu’il allait être amené en garde à vue :
       

       « Eh, vous allez sérieusement m'emmener avec lui, là ? J'ai rien à voir avec ça moi, au nom de quoi vous m'embarquez ? Vous avez pas besoin de... chefs d'accusation ou une connerie du genre ? Malgré ses protestations, je l’embarquais quand même vers le fourgon, ce qui attisait encore son excitation. Eh bah putain, c'est pas la reconnaissance qui vous étouffe hein. J'm'en rappellerai la prochaine fois que j'aurai l'idée de vous aider à choper un dealer psychopathe. »
       

       Bien sûr, j’avais l’habitude de ce genre de comportement. Un individu interpellé pendant qu’il en menaçait un autre avec un Steelix, les poches pleines de billets qui se débattait et qui s’étonnait qu’on l’emmène en détention. Pour compléter le tableau, j’étais certain qu’une fois au poste nous allions nous rendre compte que ce charmant jeune homme collectionnait quelques entrées dans son casier. Quant à la gratitude, je lui étais en effet très reconnaissant d’avoir brisé la clavicule de quelqu’un que nous venions arrêter. Je mourrais d’envie d’attendre quelques heures aux urgences qu’ils se fasse examiner, et l’apogée de la soirée serait probablement au moment de consigner tout ce qui s’est passé dans le rapport pour bien démontrer que personne de mon équipe n’était impliqué dans la blessure ou n’avait utilisé la violence. Enfin bref, bien sûr je ne répondais pas, mais il insista assez vite :
       

       « Eh, sérieux, pourquoi vous m'embarquez ? J'veux dire, que vous teniez à me remercier officiellement pour mon aide c'est une chose, mais les menottes, c'est utile, pour de vrai là ? »
       

       Combien de temps ? 20 minutes de trajet ? Tout bien réfléchi, je devais peut-être lui répondre, avec un peu d’espoir, ça lui éviterait de jaqueter tout le long de la route :
       

       « Je ne pense pas avoir grand chose à vous expliquer. Vous avez été retrouvé en train de menacer un autre homme avec votre Steelix. Le tout avec une liasse de 200 pokédollars dans les poches. Et au moment de votre arrestation, vous avez résisté et vous vous êtes enfui pour vous rendre coupable de coups et blessures sur votre victime présumée, violence que vous allez avoir du mal à nier puisque je vous ai vu boiter. Vous avouerez que ça justifie qu’on vous pose quelques questions au poste, non ? Maintenant ce que je vous propose, c’est de vous taire pour l’instant, on a des salles très confortables et du bon café au poste. On vous y remettra votre médaille si il s’avère qu’elle est méritée. »
       

       Et je me contentai de l’ignorer jusqu’à la fin du trajet. Jusqu’à arriver au poste pour prendre les empreintes de nos deux gaillards et de faire les vérifications d’usage dans leurs casiers judiciaires respectifs. Rien de trop grave, mais tout même quelques affaires d’usage de stupéfiants, de port d’arme pour le tout récemment nommé “épaule pétée” - idée des collègues à son arrivée - et quelques histoires de bagarres. Bien sûr le blessé fut directement envoyé au médecin du poste pour un premier examen, et on m’attribua Ismaël pour un interrogatoire concernant sa présence sur les lieux, l’argent, et son rapport avec le deuxième gardé à vue qui pour l’instant paraissait plutôt flou. Je me mis au travail sitôt installé dans le bureau que l’on m’avait attribué pour mener l’enquête :
       

       « Bien, je vais maintenant vous laisser l’opportunité de tout m’expliquer concernant ce que nous avons interrompu. Pour rappel, nous vous avons interpellé il y a environ une heure, au moment de notre arrivée, vous étiez face à une autre personne. Vos deux Pokémons, un Steelix pour vous et un Séviper pour l’individu en question. Au moment de votre arrestation, vous avez tous les deux fuis. C’est vous qui avez rattrapé et blessé notre deuxième cible avant de vous laisser emmener. Je peux ajouter que vous étiez en possession d’une somme de liquide importante, 200 pokédollars pour être précis. Mes questions sont les suivantes : qui est la deuxième personne que nous avons interpellé par rapport à vous ? Qu’est-ce que vous faisiez avec lui ce soir ? Pourquoi cette somme d’argent ? Et pourquoi est-ce que votre rencontre a tournée comme elle l’a fait ? Je tiens à vous préciser que je ne suis pas né de la dernière pluie, que j’ai votre casier sous les yeux, et que je sais très bien  ce qui se passe à cette heure ci dans ce genre de quartiers, donc c’est à vous de voir en combien de temps vous avez envie de sortir d’ici, et combien de temps vous voulez passer à me raconter n’importe quoi sachant que vous allez finir par craquer et tout me raconter. »
   

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Ismaël Esperanza
Lucario
Ismaël Esperanza
Faceclaim : Alvaro Soler (c) Aloysia
Notoriété : 25
Messages : 473
Crédits Système : 4223
Equipe Pokémon :
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël VenalgueEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël OsselaitEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Anchwatt
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël PtitardEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël ZoruaEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Minisange
Lucario
Jeu 17 Sep - 19:18
« Je ne pense pas avoir grand chose à vous expliquer. Vous avez été retrouvé en train de menacer un autre homme avec votre Steelix. »
Non. Ça commence bien. Mais soit, qu'il continue. « Le tout avec une liasse de 200 pokédollars dans les poches. Et au moment de votre arrestation, vous avez résisté et vous vous êtes enfui pour vous rendre coupable de coups et blessures sur votre victime présumée, violence que vous allez avoir du mal à nier puisque je vous ai vu boiter. »
Et qui a parlé de nier quoi que ce soit ? Tout ce qu'il a dit c'est qu'il n'avait aucune raison d'être interpellé, pas qu'il n'avait rien fait du tout. « Vous avouerez que ça justifie qu’on vous pose quelques questions au poste, non ? »
Toujours non, mais bon, son avis ne lui est demandé que pour la forme. « Maintenant ce que je vous propose, c’est de vous taire pour l’instant, on a des salles très confortables et du bon café au poste. On vous y remettra votre médaille si il s’avère qu’elle est méritée.
J'm'en rappeleai, bougonne-t-il, contrarié, en essayant de croiser ses bras sur son torse avant de se faire mal avec les menottes qu'il avait oubliées. »
Génial, fabuleux. La prochaine fois il laissera les flics faire leur taf ; quoique vu comment ils ont l'air dégourdi il aurait pu se faire embarquer pour avoir eu le malheur de se protéger avec son Steelix. Il aurait eu un Goupix, ça aurait pas été la même et ça, ça s'appelle du délit de grosse gueule.
Le reste du trajet laisse à Isma le temps de réfléchir un peu : concrètement, il risque vraiment quelque chose ? Se confronter aux conséquences de ses actes ne lui arrive pas souvent, alors il commence un peu à pâlir, silencieux à l'arrière du fourgon. La plupart du temps, il fait ce qui lui passe par la tête et le plus souvent, c'est la bonne chose à faire. Visiblement il s'est trompé et on ne va pas le louper ; ça lui rappelle un peu son petit drame familial mais ça, c'est vraiment pas un problème avec lequel il a envie de se prendre la tête pour l'instant. La situation pue bien assez du cul comme ça, merci mais non merci.
D'après ses connaissances - maigres - en droit, techniquement il ne risque rien si l'autre type ne porte pas plainte pour... il ne sait même pas trop quoi, coups et blessures sûrement, même s'il n'y a pas vraiment eu de coup, hein. Pour le reste... il ne voit pas. Son refus de rester bien gentiment en place quand le flic le lui a demandé avant la course poursuite ? S'il avait fait ça, les autres n'auraient jamais attrapé le criminel.

D'ailleurs, quand il arrive finalement en salle d'interrogatoire après tout un tas de ronds de jambes administratifs débiles - et supposés, puisqu'Isma n'assiste à rien de tout ça -, il songe toujours en boudant qu'ils feraient mieux de se concentrer sur l'autre, qui pour le coup a vraiment des choses à se reprocher. Enfin, quand il s'assoit sur sa chaise dans cette salle toute blanche et objectivement pas très engageante, il a quand même réussi à relativiser alors il est beaucoup plus calme. Il est même plutôt soulagé de voir que le flic qui le rejoint pour l'interroger est le même que celui du fourgon. « Bien, je vais maintenant vous laisser l’opportunité de tout m’expliquer concernant ce que nous avons interrompu. »
Ces flics, songe-t-il en se retenant pour ne pas lever les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'ils sont protocolaires, c'est d'un ennui à mourir. Du coup ce gars va commencer par réciter son texte et après il va faire semblant de jouer les gros bras, c'est ça ? « Pour rappel, nous vous avons interpellé il y a environ une heure, au moment de notre arrivée, vous étiez face à une autre personne. Vos deux Pokémons, un Steelix pour vous et un Séviper pour l’individu en question. Au moment de votre arrestation, vous avez tous les deux fuis. C’est vous qui avez rattrapé et blessé notre deuxième cible avant de vous laisser emmener. Je peux ajouter que vous étiez en possession d’une somme de liquide importante, 200 pokédollars pour être précis. »
Voilà, pour les formalités c'est bon ; Isma songe vaguement qu'il ne savait pas qu'avoir de l'argent en liquide sur soi était une circonstance aggravante en cas d'interpellation random par des policiers stupides, mais du coup il se couchera moins con ce soir. Et en passant, il n'a toujours pas reçu les remerciements qui s'imposaient, se dit-il sans pouvoir retenir le tout petit sourire qui effleure furtivement ses lèvres. « Mes questions sont les suivantes : qui est la deuxième personne que nous avons interpellé par rapport à vous ? Qu’est-ce que vous faisiez avec lui ce soir ? Pourquoi cette somme d’argent ? Et pourquoi est-ce que votre rencontre a tourné comme elle l’a fait ? »
Il va falloir répéter, il n'a pas tout retenu. « Je tiens à vous préciser que je ne suis pas né de la dernière pluie, que j’ai votre casier sous les yeux, et que je sais très bien  ce qui se passe à cette heure ci dans ce genre de quartiers, donc c’est à vous de voir en combien de temps vous avez envie de sortir d’ici, et combien de temps vous voulez passer à me raconter n’importe quoi sachant que vous allez finir par craquer et tout me raconter.
Ah, j'me disais bien qu'on avait eu un peu trop de ronds de jambes et pas encore assez de gros bras, répond-il dans un faux soupir soulagé. Pendant une seconde j'ai cru que vous étiez pas vraiment flic mais du coup c'est bon, je suis rassuré. »
Sans déconner, il s'est cru en face d'un baron de la drogue ou quoi ? Si c'est ça qu'il voulait, il s'est gouré de salle : le concerné dans cette affaire-là est avec le médecin. « Pour commencer on m'avait promis un bon café et un fauteuil confortable, mais j'ai rien vu de tout ça alors j'me demande si vous vous foutez pas un peu de ma gueule. »
Comme ça ils sont deux, parfaitement, songe-t-il en souriant à nouveau, pas trop largement pour autant : provoquer oui, mais il n'a pas envie d'aggraver plus son cas que le soulagement de ses nerfs ne le nécessite. Et effectivement, il n'a pas envie de passer toute la nuit ici. « J'vous avais dit que j'm'en souviendrai. Enfin bref. Je connais pas ce gars, c'était la première fois que je le voyais et pour tout vous dire j'ai pas bien compris ce qu'il m'a raconté quand j'suis arrivé. J'venais voir un ado, ou un jeune homme, je saurais pas dire son âge. Il s'appelle Finn et je lui achète du cannabis tous les mois à peu près. C'est pour ça que j'avais du fric. Et... c'était quoi votre autre question ? Y en avait beaucoup. »
Ah, oui, pourquoi ça a tourné vinaigre, c'était ça, même si le flic ne répète pas la question en ces termes exacts. « Il a essayé de me liquider, j'crois qu'il pensait que j'avais... dit quelque chose aux flics, un truc comme ça. Si vous voulez mon avis il m'a confondu avec quelqu'un d'autre. Dans tous les cas il était convaincu que Finn avait dit quelque chose au gars pour lequel il m'a pris... ça va vous suivez ? J'crois qu'il est arrivé un truc au petit, du coup, mais j'ai pas vraiment d'infos, je venais lui prendre ma weed et j'repartais, c'est tout. Enfin en tout cas le Steelix c'était pour me protéger et j'crois qu'il a même pas eu le temps d'aplatir le Séviper de ce tocard avant que vous débarquiez. »
Il en fait peut-être un peu trop pour avoir l'air détendu, mais le fait est qu'il ne l'est pas. Sa nervosité ne s'est jamais vraiment exprimée de façon convenable, il faut bien le dire ; en d'autres circonstances il ne serait sûrement pas aussi insolent, surtout qu'il s'inquiète effectivement pour le petit. « Vous m'avez piqué mes clopes et j'suppose que j'ai pas le droit de fumer ici. À défaut on peut peut-être reparler du café que vous aviez promis ? »
Ismaël Esperanza
https://p-start.forumactif.com/t396-trainer-card-d-ismael-espera
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Sam 19 Sep - 3:20
Par expérience, je savais que c’était en général à partir de cet instant que la situation se tendait. Il y avait une espèce de jeu convenu entre le flic et la racaille qui consistait à prétendre être rodé aux méthodes de l’autre. La réalité étant que chacun connaissait le milieu de son opposant sans que ça ne change grand chose. Et cet Ismaël n’avait bien entendu aucune intention de faire exception à cette règle et ouvrit le bal dans les règles de l’Art et ce avec une insolence qui taquinait doucement la limite du tolérable :

« Ah, j'me disais bien qu'on avait eu un peu trop de ronds de jambes et pas encore assez de gros bras. Pendant une seconde j'ai cru que vous étiez pas vraiment flic mais du coup c'est bon, je suis rassuré. Pour commencer on m'avait promis un bon café et un fauteuil confortable, mais j'ai rien vu de tout ça alors j'me demande si vous vous foutez pas un peu de ma gueule. »

Un peu osé, mais efficace, il me faisait payer ma touche de sarcasme, je suppose qu’il s’agissait d’un juste retour des choses. Je ne pouvais pas me permettre de le braquer en le reprenant dès maintenant, pour le moment je devais le laisser parler librement, d’autant plus qu’il ne s’arrêtait pas là :

« J'vous avais dit que j'm'en souviendrai. Enfin bref. Je connais pas ce gars, c'était la première fois que je le voyais et pour tout vous dire j'ai pas bien compris ce qu'il m'a raconté quand j'suis arrivé. J'venais voir un ado, ou un jeune homme, je saurais pas dire son âge. Il s'appelle Finn et je lui achète du cannabis tous les mois à peu près. C'est pour ça que j'avais du fric. Et... c'était quoi votre autre question ? Y en avait beaucoup.
- Je vous avais aussi demandé qu’il s’est passé avec lui pour qu’on vous trouve dans cette situation. »
J’avais toutes les raisons de ne pas chercher la petite bête, malgré la provocation, il avait l’air sincère et très assuré dans sa façon de me donner toutes ces informations. Il ne cherchait pas ses mots. Etant donné sa tentative de fuite et le temps passé perdu dans ses pensées dans le fourgon qui l’avait conduit ici, il pouvait tout de même avoir eu le temps de préparer son discours, mais mon impression était qu’il ne mentait pas. Il n’attendit pas longtemps avant de continuer ses explications : « Il a essayé de me liquider, j'crois qu'il pensait que j'avais... dit quelque chose aux flics, un truc comme ça. Si vous voulez mon avis il m'a confondu avec quelqu'un d'autre. Dans tous les cas il était convaincu que Finn avait dit quelque chose au gars pour lequel il m'a pris... ça va vous suivez ? J'crois qu'il est arrivé un truc au petit, du coup, mais j'ai pas vraiment d'infos, je venais lui prendre ma weed et j'repartais, c'est tout. Enfin en tout cas le Steelix c'était pour me protéger et j'crois qu'il a même pas eu le temps d'aplatir le Séviper de ce tocard avant que vous débarquiez. »

A partir de cet instant, confirmer ou infirmer les informations que je notais soigneusement sur mon bloc-notes devenait très simple. Il évoquait tout de même la disparition d’un adolescent dans le quartier, vérifier s’il disait vrai était plus que simple, et c’est le premier élément dont j’allai m’occuper, ne serait que parce que la vie de cet individu était peut-être en jeu. De plus, l’autre personne interpellée allait rapidement nous livrer sa version des faits. Si tout coïncidait, c’est à la fois mon enquête, un adolescent et sa liberté qu’Ismaël allait sauver. Je n’avais plus qu’à mettre mes informations en commun avec mes coéquipiers, ce qu’on allait me donner l’occasion de faire, sans une certaine subtilité :

« Vous m'avez piqué mes clopes et j'suppose que j'ai pas le droit de fumer ici. À défaut on peut peut-être reparler du café que vous aviez promis ?
- Oui, je pense qu’on peut en reparler, on va vous en amener un, vous avez cinq minutes pour souffler. Je vais laisser un collègue vous surveiller pendant que je vais vérifier deux ou trois choses, notamment pour cet adolescent dont vous m’avez parlé. Et si ce que vous avez dit est vrai, on pourra même reparler des cigarettes. A tout de suite. »

Les vérifications concernant le deuxième gardé à vue ne donnèrent rien, il ne voulait pas parler et sa visite chez le médecin n’était pas terminée. Je suis alors allé consulter le centre de commandement pour obtenir des informations concernant un éventuel signalement de disparition dans le quartier, mais ils n’en avaient pas connaissance pour l’instant. Je n’avais donc aucun moyen de savoir si Ismaël avait en réalité été honnête avec moi. Si ce qu’il me disait était vrai, l’homme qui était avec le médecin en ce moment même était en lien avec un de nos agents infiltrés ou avec un de nos informateurs. Dans tous les cas, nous le connaissions. Seulement, étant donnée la sensibilité de ce genre d’opération, il est évident qu’aucune mention n’apparaitrait dans son casier judiciaire, je suis donc allé contacter mon commandant d’unité pour lui demander s’il était connu, en lui expliquant la situation. Après consultation de nos fichiers avec ses accès privilégiés, il me répondit simplement que je devais croire l’homme que j'interrogeais, et qu’il tenterait de faire rechercher l’adolescent mentionné. Ce premier point était très rassurant pour moi, le second un peu moins. Je suppose que tout le monde se fiche d’un petit dealer de quartier sans importance, mais ce n’était pas mon cas, et dans la limite de ce que j’avais les moyens de faire, j’essayerais d’en savoir plus sur ce qui lui ai arrivé. Je retournais donc dans mon bureau pour poursuivre l’interrogatoire sans plus attendre :

« Bonne nouvelle, j’ai obtenu des éléments qui jouent en faveur de votre version, au moins concernant le fait que vous avez été confondu. En revanche, votre collègue n’a pas l’air très bavard donc je ne suis encore sûr de rien. Si vous le voulez bien, j’aimerais revenir sur l’adolescent dont vous m’avez parlé par contre. J’aimerais bien avoir son nom si c’est possible pour commencer, ou alors une adresse, un numéra, n’importe quoi. Si vous avez de quoi le contacter, c’est encore mieux. »

Je ne savais pas si Ismaël allait accepter de nous livrer le nécessaire pour arrêter son dealer, mais même si je ne voulais pas lui avouer, le temps pressait. On m’avait confié la tâche de faire la lumière sur le déroulé des évènements de ce qui était sensé être une simple bagarre, et rien d’autre. Au delà du temps de garde à vue des deux suspects, l’affaire allait être fermée, et si suite il devait y avoir, elle serait reprise par l’unité qui avait récolté des données protégées concernant le potentiel mercenaire. Si je voulais m’assurer que l’adolescent allait bien, j’allais devoir le faire vite.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Ismaël Esperanza
Lucario
Ismaël Esperanza
Faceclaim : Alvaro Soler (c) Aloysia
Notoriété : 25
Messages : 473
Crédits Système : 4223
Equipe Pokémon :
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël VenalgueEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël OsselaitEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Anchwatt
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël PtitardEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël ZoruaEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Minisange
Lucario
Lun 21 Sep - 2:31
« Oui, je pense qu’on peut en reparler, on va vous en amener un, vous avez cinq minutes pour souffler. Je vais laisser un collègue vous surveiller pendant que je vais vérifier deux ou trois choses, notamment pour cet adolescent dont vous m’avez parlé. Et si ce que vous avez dit est vrai, on pourra même reparler des cigarettes. A tout de suite. 
J'vous attends. »
Enfin, c'est pas comme si il avait vraiment le choix, mais bon. Le collègue du flic qui arrive n'est pas vraiment bavard, et il ne répond même pas au salut du baroudeur qui hausse du coup les sourcils, résistant à l'envie d'insister. Est-ce qu'on est vraiment en train de le traiter comme s'il était un dangereux criminel, là ? Soupirant du bout des lèvres, il se met à tapoter sur la table, deux doigts puis trois, levant le nez à la recherche d'une éventuelle pendule qu'il ne trouve pas. Cette pièce est vraiment immaculée, les murs sont blancs, le sol est propre et les meubles en métal ne confèrent pas une once de chaleur à l'endroit. Comme quoi les films ne se basent pas tous sur absolument n'importe quoi.
Les minutes défilent lentement, dans un silence de plomb entrecoupé simplement des soupirs presque silencieux d'Ismaël et de la respiration régulière du policier qui, voyant qu'il ne fait pas mine de bouger, a cessé de le fixer pour ne plus lui jeter que quelques regards en coin. Voyant que son café n'arrive pas, l'arbitre tente de relancer son surveillant qui ne lui répond que d'un regard morne. Super.
Isma aurait pu s'ennuyer, sans doute, durant l'attente qui semble durer une éternité ; mais si c'était le cas, s'attarder sur la situation n'aurait pas vraiment d'intérêt. L'inquiétude le fait réfléchir à toute vitesse, fouiller ses souvenirs à la recherche d'éléments qui pourraient l'aider à comprendre ce qui lui est arrivé ce soir. L'angoisse confuse ses pensées, mélange les bribes de souvenirs avec ses inquiétudes bien plus concrètes et bien plus actuelles : ses pokéballs ont été récupérées pendant la fouille. Toutes ses pokéballs, et il en a un paquet ; six à sa ceinture, six dans la sacoche qui ne le quitte jamais. Son Motismart, son fric, ses papiers. Est-ce qu'il va les récupérer ; est-ce qu'il va tout récupérer ? S'ils décident de garder ses Pokémon comme pièce à conviction il risque d'être beaucoup moins calme ; pour l'instant il est inquiet et clairement contrarié alors l'insolence est de mise. Pas la colère ; pas encore.

Il n'en est plus si loin pourtant, quand le premier flic revient et laisse son collègue prendre congé ; l'idée de se voir purement et simplement confisquer ses deux équipes ne lui plaît vraiment, vraiment pas. Enfin, pour le moment il attend de savoir ce que va lui apprendre son nouvel ami ; qui n'est pas revenu avec un café, d'ailleurs. « Bonne nouvelle, j’ai obtenu des éléments qui jouent en faveur de votre version, au moins concernant le fait que vous avez été confondu. En revanche, votre collègue n’a pas l’air très bavard donc je ne suis encore sûr de rien. Si vous le voulez bien, j’aimerais revenir sur l’adolescent dont vous m’avez parlé par contre. J’aimerais bien avoir son nom si c’est possible pour commencer, ou alors une adresse, un numéra, n’importe quoi. Si vous avez de quoi le contacter, c’est encore mieux. 
Son numéro est enregistré dans mon Motismart et c'est vous qui l'avez, répond-il, beaucoup plus froidement, les sourcils froncés par la concentration. Il faudrait que je relise un peu notre conversation pour en avoir le coeur net mais il y a peut-être des détails auxquels je n'ai pas fait attention quand il m'a confirmé notre rendez-vous habituel, hier soir. »
Il faut dire qu'il a la tête un peu partout en ce moment et que ses joints quotidiens sont à peu près la seule chose qui l'apaise vraiment ; il avait beaucoup trop besoin de récupérer la marchandise de ce soir pour faire attention aux détails. « J'en sais pas vraiment plus, je sais même pas si Finn c'est son vrai prénom. Mais les Motismart sont équipés d'un système de localisation et... enfin je sais pas, si vous arrivez à récupérer son vrai nom ou à me montrer des photos de tous les Finn qui sont enregistrés avec leur Trainer Card, ça pourrait nous aider. S'il est mineur on peut le localiser avec ça, à condition qu'il l'ait encore sur lui... »
Rien n'est vraiment certain dans tout ça, mais il n'a pas de meilleure piste. « Vous en apprendrez peut-être plus à partir de son numéro, si vous connaissez quelqu'un qui puisse récupérer des conversations à partir de ça ou... j'en sais rien. »
Il soupire, avise les menottes toujours autour de ses pignets. « Dites, j'veux pas avoir l'air de faire passer mes petits soucis avant la situation assez dramatiques de ce petit, mais... sans parler des clopes et du café dont j'me fous finalement pas mal, j'vais récupérer mes Pokémon en sortant d'ici, on est d'accord ? »
Peut-être qu'il est un peu - beaucoup - visiblement tendu en posant cette question. Pour le coup, une réponse défavorable risque bien de le faire un peu pâlir.
Ismaël Esperanza
https://p-start.forumactif.com/t396-trainer-card-d-ismael-espera
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 23 Sep - 9:55

   

       A mon retour dans la salle d’interrogatoire, l’ambiance pesante me laisse imaginer que mon collègue ne s’est pas montré très accueillant, et c’est sur un ton bien moins détendu qu’Ismaël s'adresse à moi :

       Son numéro est enregistré dans mon Motismart et c'est vous qui l'avez. Il faudrait que je relise un peu notre conversation pour en avoir le coeur net mais il y a peut-être des détails auxquels je n'ai pas fait attention quand il m'a confirmé notre rendez-vous habituel, hier soir.
       J'en sais pas vraiment plus, je sais même pas si Finn c'est son vrai prénom. Mais les Motismart sont équipés d'un système de localisation et... enfin je sais pas, si vous arrivez à récupérer son vrai nom ou à me montrer des photos de tous les Finn qui sont enregistrés avec leur Trainer Card, ça pourrait nous aider. S'il est mineur on peut le localiser avec ça, à condition qu'il l'ait encore sur lui… Vous en apprendrez peut-être plus à partir de son numéro, si vous connaissez quelqu'un qui puisse récupérer des conversations à partir de ça ou... j'en sais rien.


       En temps normal, j’aurais pu me satisfaire de ces informations, mais dans ce cas, c’était particulier. Comme il était mineur, nous avions de grandes chances de retrouver ses parents plutôt que lui en interrogeant les fichiers pour savoir qui avait commandé ce Motismart, et pour peu que les parents ne prêtent pas vraiment attention aux activités de leur fils, la recherche pourrait ne rien donner. Quand à la localisation, je n’y pensais pas sérieusement, il était évident qu’en cas de soucis, l’appareil était éteint.
       Dans tous les cas, la suite de ma soirée était claire : obtenir l’identité du propriétaire du Motismart qui utilise le numéro qu’Ismaël m’aura donné, et récupérer les informations exploitables dans les conversation dont il m’a parlé. Avant que je parte, il me fit une dernière remarque, manifestement inquiet :

       Dites, j'veux pas avoir l'air de faire passer mes petits soucis avant la situation assez dramatiques de ce petit, mais... sans parler des clopes et du café dont j'me fous finalement pas mal, j'vais récupérer mes Pokémon en sortant d'ici, on est d'accord ?
       Je pensais commencer à comprendre quelque chose, visiblement, plus la situation l’angoissait, plus il allait se montrer cynique et insolent. Un comportement qui était loin d’être inhabituel ou incohérent. Le point qui l’inquiétait était manifestement son équipe, ce qui se comprenait. je ne voulais pas prendre le risque de me montrer trop rassurant sans en savoir plus sur l’enquête, alors je répondis sur un ton solennel :
       Ah oui, le café, il arrive, en fait on va aller fumer une cigarette tous les deux. Ca nous permettra de discuter un peu. Je repris avoir l’avoir emmené dans une petite cour, lui laissant même profiter de son café et de sa cigarette sans menottes, pour vos Pokémons, vous en savez plus que moi. Pour l’instant on les garde, au moins pour la durée de la garde à vue, pour la suite, c’est vous qui savez, à vous de voir si vous avez des choses à vous reprocher.
       D’ailleurs, il y a un point important que j’aimerais voir avec vous, je sortis d’une de mes poches son Motismart, nous allons regarder ces conversations dont vous me parliez…

       A la fin de nos cigarettes, nous n’avions rien découverts dans les conversations. A vrai dire, si, cela m’apprenait au moins une chose : le petit n’était pas au courant de ce qui allait se passer, ou alors il le cachait, ce qui n’était pas très compliqué étant donné la concision des discussions qui ne comportaient généralement qu’une quantité et un tarif, mais je me fiais à mon intuition. Je me voyais dans l’obligation de continuer tout seul pour le reste de la nuit et d’envoyer Ismaël quelques heures en cellules pour qu’il puisse dormir, bien que naturellement j’imaginais que ce n’était pas ce qu’il aurait préféré.
       Pour ma part, d’autres tasses de café allaient remplacer mon sommeil, et je commençais à explorer les différentes pistes dont je disposais. Dans un premier temps, les données GPS indiquaient que ce Finn était bien au point de rendez-vous sur lequel j’étais intervenu, juste avant notre passage. Mais son Motismart avait été éteint très vite. L’histoire ressemblait donc à un traquenard. Malgré ce mauvais présage, je continuais en me détachant de ce que je découvrais, je devais rester concentré.
       La prochaine piste était le fournisseur du réseau de la région. Cette fois-ci, la chance me souriait, l’abonnement était au nom d’un certain Finn Pearce, et était payé par un autre client du nom de Samantha Pearce. Ce qui me confirmait deux éléments : l’identité de l’adolescent, mais également celui d’une personne qui était selon toute probabilité sa mère. Je pouvais également obtenir son relevé d’appels, mais rien ne semblait paraître anormal. Donc si le petit avait été pris au piège, c’était par quelqu’un qui savait quand il réalisait une transaction. Et désormai, j’étais à court d’idées.

       Étant donnée la tournure de l’enquête, mes collègues ne dormaient pas non plus, et je pouvais partager mes avancées, en espérant qu’ils puissent m’éclairer. Ils avaient réussi à faire parler la brute dont le nom confirmé était Dan, ce qui était une très bonne nouvelle, et même s’il n’avait pas donné beaucoup d’éléments sur les faits de la soirée, il avait commencé à parler d’une organisation en réseau. Manifestement, Finn était un petit vendeur, et Dan un homme de main chargé d’intimider et de contrôler les autres membres du réseau. Il n’avait rien avoué concernant un éventuel enlèvement, mais il est évident que Finn était actuellement aux mains de ses “employeurs”. Mais je n’avais pas d’informations sur ce réseau, je tentais de convaincre mon commandant de me laisser accéder au dossier, expliquant que les nouveaux éléments que j’avais justifiaient de vraiment s’inquiéter pour la santé d’un adolescent, mais celui ci me dit simplement qu’il allait y réfléchir et revenir vers moi dans la matiné. Il ne semblait manifestement pas certain de mes conclusions étant donné le peu d’inquiétude qu’il montrait.

       Et c’est ainsi que cette nuit de recherches s’achevait, et j’allais moi même chercher Ismaël pour lui expliquer ce que je savais de nouveau. Ce n’était pas très respectueux des procédures, mais je devais bien partager mes données si je voulais qu’il m’aide. Je le tirai du lit avec toute la délicatesse que pouvait m’autoriser ma nuit blanche et ma surdose de caféine :

       Bonjour, bien dormi ? Non ne vous embêtez pas en fait, je sais, le lit n’est pas confortable. En fait j’ai avancé concernant Finn, j’ai retrouvé son nom et les informations que j’ai me laissent penser qu’il est actuellement avec un responsable du réseau pour lequel il travaillait, probablement pour une suspicion de trahison ou quelque chose dans le genre. Je vous propose de prendre un café et de retourner en salle d’interrogatoire, vous m’y direz tout ce que vous avez pu remarquer sur ce réseau.
   

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Ismaël Esperanza
Lucario
Ismaël Esperanza
Faceclaim : Alvaro Soler (c) Aloysia
Notoriété : 25
Messages : 473
Crédits Système : 4223
Equipe Pokémon :
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël VenalgueEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël OsselaitEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Anchwatt
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël PtitardEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël ZoruaEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Minisange
Lucario
Mar 29 Sep - 14:53
« Ah oui, le café, il arrive, en fait on va aller fumer une cigarette tous les deux. Ca nous permettra de discuter un peu. »
Ça, ça ne répond absolument pas à sa question, note Ismaël en fronçant légèrement les sourcils alors qu'il se lève, silencieux et méfiant, pour suivre le policier dans les couloirs du commissariat pour rejoindre une petite cour. Il accepte le café et la cigarette sans rien dire, soulagé sans l'être - bien sûr il est content d'avoir droit à ce petit luxe mais sa priorité n'est absolument pas là. « pour vos Pokémons, vous en savez plus que moi. Pour l’instant on les garde, au moins pour la durée de la garde à vue, pour la suite, c’est vous qui savez, à vous de voir si vous avez des choses à vous reprocher.
Absolument rien, et eux non-plus d'ailleurs. »
Parce que qu'on se le dise : séparer une équipe de son dresseur est assez traumatisant, autant pour les Pokémon que pour l'homme. Il a plusieurs bébés dans son équipe récente, ça risque de très mal se passer s'il ne les récupère pas en sortant d'ici - dans pas trop longtemps, donc. Si pour ça il doit être coopératif, alors soit ; ce n'est pas comme s'il était très récalcitrant depuis le début mais bon, admettons. Du moment que ça va vite. « D’ailleurs, il y a un point important que j’aimerais voir avec vous. Nous allons regarder ces conversations dont vous me parliez… »
Ismaël retient un soupir. Il n'y a pas grand chose dans ces échanges, mais qui sait, autant regarder ; après tout il l'a lui-même suggéré.

Sans surprise, les échanges par SMS ne révèlent pas grand chose d'intéressant ; il n'y a rien dans les propos du petit qui puisse laisser entendre qu'il s'attendait à se faire enlever - c'est plutôt logique, mais bon. Les cigarettes se consument et le café se boit sans enthousiasme, et puis Ismaël... hallucine, oui, quand on l'emmène non pas vers la salle d'interrogatoire ou - encore mieux - la sortie, mais bel et bien vers une cellule dans laquelle il va passer la suite de sa garde-à-vue. Pourquoi ? Pourquoi ils le gardent, c'est quoi l'intérêt ; ils ont son numéro, ils peuvent le retrouver, il ne va pas se barrer vu qu'il doit bosser demain et... et s'ils le prennent pour un criminel c'est logique d'accord mais il n'en est pas un alors quoi ? Putain, combien de temps ils vont le garder là, sérieusement ? C'est du délire. Bien sûr, le flic fait la sourde oreille à ses protestations et il n'a pas d'autre choix que d'obtempérer ; pas question d'aggraver son cas, mais... merde. Merde.
Ses tentatives de discussion sont sans résultat ; tout ce qu'il arrive à apprendre c'est que la garde-à-vue peut durer jusqu'à soixante-douze heures et quand il fait remarquer que dans ce cas ce serait sympa de faire prendre l'air à ses Pokémon et de téléphoner à son boulot pour prévenir qu'il ne pourra peut-être pas y aller, on lui rit un peu à la gueule. L'autre flic était plus sympa.
Finalement, il essaie bien de dormir, mais l'angoisse et la dureté du matelas ne lui en laissent que très peu l'occasion. Il passe presque toute la nuit dans un demi-sommeil ponctué de cauchemars à réveiller les morts et quand une voix un peu rude finit par le tirer de son état à moitié comateux, il est complètement paumé. « Bonjour, bien dormi ? Non ne vous embêtez pas en fait, je sais, le lit n’est pas confortable.
C'est peu de le dire, maugrée-t-il entre ses dents en se redressant tant bien que mal, une main plaquée sur le front pour essayer de dissiper la migraine causée par sa nuit d'enfer.
En fait j’ai avancé concernant Finn, j’ai retrouvé son nom et les informations que j’ai me laissent penser qu’il est actuellement avec un responsable du réseau pour lequel il travaillait, probablement pour une suspicion de trahison ou quelque chose dans le genre. Je vous propose de prendre un café et de retourner en salle d’interrogatoire, vous m’y direz tout ce que vous avez pu remarquer sur ce réseau.
Je préfère du thé le matin, et si vous aviez des croissants ce serait fabuleux. »
Mais il va se contenter d'un café et de son estomac grondant, hein ? Bien sûr. Il se retrouve donc collé sur sa chaise métallique avec son mug et sa tête dans le cul, devant un flic qui, s'il est calme, n'en a pas moins l'air un peu fébrile ; les très discrets tressautements de ses mains, ses yeux bien trop vifs pour que ce soit normal, et les cernes légèrement grisées qui surmontent ses pommettes, Isma n'a aucun mal à comprendre que son nouvel ami a fait une nuit blanche. « Vous avez pas chômé, observe-t-il après avoir trempé ses lèvres dans sa boisson beaucoup trop chaudes. Vous avez trouvé de quoi me faire sortir de là plus vite j'espère ? Parce que j'vous ai dit tout ce que je savais alors j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi j'suis encore là. »
Ismaël Esperanza
https://p-start.forumactif.com/t396-trainer-card-d-ismael-espera
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 1 Oct - 1:29
Comme prévu, le réveil fut difficile pour Ismaël, au moins autant que sa nuit. Quelque part il avait déjà de la chance d’avoir croisé un lit, personnellement, je n’avais pas eu ce privilège. Le menu du petit déjeuner non plus ne semblait pas vraiment lui plaire, mais je ne pouvais pas y faire grand chose. Je l’accompagnai dans la salle d’interrogatoire sans attendre. Une fois face à moi dans une pièce éclairée, il me fit immédiatement remarquer mon état de fatigue. Il faut dire que je n’avais qu’à baisser les yeux pour me rendre compte non seulement que la main qui tenait mon énième café tremblait, mais aussi que ma vue se troublait légèrement, et d’ailleurs que le simple fait de chercher à me concentrer sur un point suffisait à ressentir des picotements sous mes paupières, le tout alors que je me sentais surexcité. Je n’ai pas gardé le compte que la quantité de café que j’avais pu boire cette nuit là, mais mon taux de caféine devait crever le plafond.

Il enchaîna sans attendre avec la demande qu’il réitérait sans relâche : “Vous avez trouvé de quoi me faire sortir de là plus vite j'espère ? Parce que j'vous ai dit tout ce que je savais alors j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi j'suis encore là.” Bien sûr. Il en était toujours là. Il n’avait pas vraiment prêté attention à ma question. Je ne pouvais pas vraiment savoir s’il s’agissait d’une esquive ou s’il n’avait vraiment plus aucune réponse à me donner, mais dans tous les cas, j’étais dans une impasse. Je m’étais peut-être trompé, peut-être que ce n’était pas lui qui allait m’offrir les éléments dont j’avais besoin pour faire la lumière sur cette affaire. Le cadre de la garde à vue semblait avait ruiné toute disposition à m’aider. En l’absence d’éléments supplémentaires, j’étais bon pour aller toquer directement chez la mère du petit pour obtenir plus d’informations. Plutôt vexé du peu d’envie de collaborer dont mon interlocuteur avait fait preuve, je pris la décision de le laisser ici en attendant mon retour, tout en lui rappelant que tant qu’il n’avait pas prouvé le contraire, nous considérerons qu’il était à deux doigts d’ordonner à son Steelix d’écrabouiller un homme mêlé à une affaire de trafic de drogue au moment où nous sommes arrivés, espérant qu’il retrouverait quelques détails qu’il avait malencontreusement oublié au fond de sa mémoire.

Et je suis donc parti, accompagné de deux autres enquêteurs, en direction du domicile du jeune homme que nous souhaitions retrouver. Au bout de deux heures, je revenais accompagné de sa mère qui venait témoigner et confirmer que son fils n’était pas rentré la veille. Maintenant, c’était évident, la bagarre et l’affaire de drogue ne comptait plus vraiment pour moi. Je prenais seulement à cet instant la mesure du danger que courait cet adolescent. Au final, je ne m’étais pas trop investi et je n’avais pas prêté trop d’importance aux déclarations de l’homme de main que nous avions arrêté. J’avais remis sa parole en doute par principe car je me méfiais de ce type de profil. Seulement, maintenant, c’est une mère en pleurs qui pouvait attester qu'effectivement, la situation s'annonçait rien de bon.
De mon côté, je revenais vers Ismaël, qui avait obtenu le droit de sortir fumer une cigarette dans la cour. Je lui expliquai quelques détails de l’arrestation :

Bien, j’espère que je ne vous ai pas manqué. Je mon côté je suis parti à la pêche au informations. En fait, j’ai retrouvé la mère de Finn. Elle confirme que son enfant a eu un problème, elle est sans nouvelles depuis hier soir, malgré ses tentatives de l’appeler.
Je vais donc pouvoir vous dire pourquoi je vous retiens : maintenant on en est sûr, le gosse n’est pas rentré chez lui. Et dans le fond, je ne sais pas si vous savez quelque chose, mais il y a une infime chance que ce soit le cas, donc je compte vous garder aussi longtemps que je le pourrai, ne serait-ce que pour l’infime chance que ça représente de retrouver ce petit gars plus vite. Et je vous invite sincèrement à jouer le jeu et à me dire tout ce que vous savez. Ce garçon, vous le connaissez bien de quelque part, j’ai vu votre casier, vous n’ignorez pas comment ce genre de commerce fonctionne, vous savez bien comme c’est dirigé, je ne peux pas croire que vous n’avez aucune information concernant ce réseau.
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Ismaël Esperanza
Lucario
Ismaël Esperanza
Faceclaim : Alvaro Soler (c) Aloysia
Notoriété : 25
Messages : 473
Crédits Système : 4223
Equipe Pokémon :
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël VenalgueEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël OsselaitEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Anchwatt
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël PtitardEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël ZoruaEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Minisange
Lucario
Dim 4 Oct - 18:33
Ces murs ne sont pas si hauts que ça, songe Ismaël, clope au bec, en levant discrètement les yeux le long des contours de la petite cour dans laquelle il a eu le droit de sortir fumer un petit moment après le départ de son enquêteur préféré. En mettant de côté le fait que les caméras de surveillance à cadre large placées dans deux des quatre angles de la cour ne manqueraient pas de précipiter il-ne-sait combien de flics armés jusqu'aux dents, il n'aurait pas été difficile pour lui de trouver assez de prises dans le mur abîmé pour grimper sur le toit. Peut-être aurait-il essayé, en dépit de l'évident fiasco qu'un tel plan aurait été, si celui-ci n'avait pas impliqué de partir sans ses Pokémon. Et de finir hors-la-loi jusqu'à une prochaine arrestation. Et de se prendre une balle en courant sur le toit. Et de se retrouver de toute façon coincé parce que la sécurité d'un commissariat doit quand même être prévue pour éviter ce genre d'évasion. Du coup il n'aurait sans doute pas tenté tout court, en fait.
Le fond du problème, c'est qu'il est fatigué et qu'il ne supporte pas très bien l'idée de ne pas avoir le droit de sortir ; c'est pour ça qu'à chaque fois qu'il a fait des conneries il s'est toujours arrangé soit pour ne pas être pris, soit pour que les conneries en question ne soient pas assez grosses pour lui faire risquer la prison. Là, pour le coup... eh bien il n'a rien fait qui mérite ça, parce qu'il n'en démord pas : il ne devrait pas être ici. Le fait d'être séparé de ses Pokémon et de constater que la fatigue ne tempère absolument pas son hyperactivité ne l'aide en aucun cas à accepter la situation ; sans parler du fait qu'il soit dans des fringues qui commencent à manquer de fraîcheur, et qu'on le traite plus ou moins comme un criminel. Autant dire qu'il va falloir que tout ce bordel change, ou qu'il avance du moins, et rapidement.
Quand la porte de la cour s'ouvre, il sursaute ; c'est dire si son état de nerf s'arrange. Tournant vivement la tête, Isma dévisage son enquêteur préféré qui revient de son expédition. « Bien, j’espère que je ne vous ai pas manqué. Je mon côté je suis parti à la pêche au informations. En fait, j’ai retrouvé la mère de Finn. Elle confirme que son enfant a eu un problème, elle est sans nouvelles depuis hier soir, malgré ses tentatives de l’appeler. »
D'accord, donc les informations que personne ne remettait en doute ont été vérifiées, c'est super. Un jour, ces procédures débiles coûteront la vie à quelqu'un ; il faut espérer que ce ne soit pas le cas cette fois, songe Ismaël en retenant un soupir, préférant tirer sur sa cigarette. Ce qui le calmerait, là, c'est un joint. « Je vais donc pouvoir vous dire pourquoi je vous retiens : maintenant on en est sûr, le gosse n’est pas rentré chez lui. Et dans le fond, je ne sais pas si vous savez quelque chose, mais il y a une infime chance que ce soit le cas, donc je compte vous garder aussi longtemps que je le pourrai, ne serait-ce que pour l’infime chance que ça représente de retrouver ce petit gars plus vite. Et je vous invite sincèrement à jouer le jeu et à me dire tout ce que vous savez. Ce garçon, vous le connaissez bien de quelque part, j’ai vu votre casier, vous n’ignorez pas comment ce genre de commerce fonctionne, vous savez bien comme c’est dirigé, je ne peux pas croire que vous n’avez aucune information concernant ce réseau.
Y a un mec qui m'a filé le numéro de Finn à mon arrivée dans la région, mais j'ai aucune idée de sa vraie identité. Pour ce genre de trafic maintenant ça se passe en grande partie sur le darkweb, vous savez. »
C'est comme ça qu'il a été mis en contact avec le réseau, et s'il savait que c'était un gros truc, il n'avait aucune idée de jusqu'où ces mecs étaient capables d'aller par vengeance. C'est totalement insensé.
Ismaël passe une main dans ses cheveux. Il essaie de se rappeler, mais il n'a vraiment pas fait attention à grand chose, à l'époque ; les réseaux cachés des internets, il n'y met les pieds que pour ça, et encore, c'est plus ou moins la seule chose qu'il sait faire avec un ordinateur. Autant dire qu'il risque de ne pas être très utile pour la suite, alors il soupire. « Croyez-moi, j'ai aucune envie qu'il arrive quelque chose à ce gamin. J'aurais très bien pu tourner comme lui si j'avais pas été un peu cadré et si j'peux faire quelque chose pour vous aider j'le ferai, vous avez pas besoin de me garder ici pour ça. »
Son ton est un peu plaintif, sûrement ; il a parfaitement conscience que faire le fort ne servira à rien, tout comme il a conscience qu'aucun policier ne le laisserait sortir sur sa simple promesse de collaboration. Pourtant, il doit bien essayer de défendre son bout de gras, parce que sinon il va tout simplement devenir fou. Isma n'a jamais très bien supporté de dormir avec autre chose qu'une toile de tente au-dessus de la tête. Alors un toit et des barreaux ? Il a besoin de sortir. « Le gars qui m'a mis en contact avec Finn s'appelle Lustucru. Rigolez pas, je suis sérieux, c'était son ID. »
Ismaël Esperanza
https://p-start.forumactif.com/t396-trainer-card-d-ismael-espera
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 6 Oct - 12:50
La discussion continua sur des informations vagues comme on avait pu m’en donner depuis le début de mes interrogatoires : « Y a un mec qui m'a filé le numéro de Finn à mon arrivée dans la région, mais j'ai aucune idée de sa vraie identité. Pour ce genre de trafic maintenant ça se passe en grande partie sur le darkweb, vous savez. »
Je pensais repartir pour une série de banalités dont j’étais déjà au courant, mais non. Cette fois-ci, mes mots avaient manifestement fait mouche, et Ismaël commençait à parler de ce qu’il savait vraiment. Je ne sais pas ce qui l’avait fait craquer, entre l’idée de passer une nuit de plus ici, l’envie de revoir son équipe, ou simplement son empathie pour le disparu. Dans tous les cas, mon affaire allait pouvoir avancer, et c’était une bonne chose. Il était très tentant de réaliser une nuit blanche de plus, mais je n’avais plus vingt ans, et j’allais vraiment commencer à ne plus pouvoir réfléchir correctement après deux jours sans dormir. En même temps, je ne risquais pas de pouvoir trouver le sommeil avec une affaire pareille en suspens. Donc les choses étaient claires : je devais retrouver ce garçon avant ce soir, pour sa sécurité, et parce qu’au delà l’enquête allait vraiment se compliquer. Non seulement à cause de mon manque de sommeil, mais aussi parce qu’en deux jours, il pourra avoir été emmené n’importe où. Et ma chance de boucler cette affaire, j’allai l’avoir maintenant, dans la suite de la discussion : « Croyez-moi, j'ai aucune envie qu'il arrive quelque chose à ce gamin. J'aurais très bien pu tourner comme lui si j'avais pas été un peu cadré et si j'peux faire quelque chose pour vous aider j'le ferai, vous avez pas besoin de me garder ici pour ça. Le gars qui m'a mis en contact avec Finn s'appelle Lustucru. Rigolez pas, je suis sérieux, c'était son ID. »

Lustucru… Oui. Carrément. Lustucru. Dans n’importe quel autre contexte, il aurait mérité mon poing dans la figure pour s’être moqué de moi de la sorte… Seulement je savais bien que ce n’était pas le cas. Il ne se moquait pas de moi, dans les groupes d’enquête, ce nom était plutôt connu. Et pas pour les bonnes raisons, il avait beau laisser sa signature dans pas mal d’activités louches, personne n’avait jamais réussi à lui mettre la main dessus ni même à l’identifier. Deux scénarios devenaient alors possibles : je pouvais résoudre cette affaire et ajouter un très joli trophée à mon tableau de chasse, ou échouer comme tous ceux qui avaient essayé avant moi. Dans tous les cas, si je voulais des résultats, je devais me donner à fond, et brosser mon collaborateur dans le sens du poil : « Je vous crois, je connais ce nom. Croyez moi, vous avez pris la bonne décision en me parlant. Je vais me renseigner sur le dossier, par contre ça risque de me prendre la matinée. Pendant ce temps, on va vous amener prendre une douche, si vous avez quelqu’un qui est prêt à le faire vous pouvez vous faire amener des vêtements propres, et on va vous laisser voir vos Pokémon. Par contre, soyons clairs, ce n’est pas une faveur, c’est un juste retour des choses, continuez comme ça, et je ferai de même. A tout à l’heure, profitez bien. »

J’avais conscience que ça faisait beaucoup d’un coup, et mes collègues avaient du mal à comprendre pourquoi tous ces privilèges d’un coup. Mais l’autre abruti que nous avions attrapé ne disait rien et restait muet, Ismaël était donc la seule et unique source d’informations que nous avions. J’étais donc certain de prendre la bonne décision.
De plus, j’avais besoin de temps pour lire le dossier sur ce fameux “Lustucru”. Le dossier était assez incroyable, un nombre faramineux de mentions, mais rien de concret. Plus précisément, le nom était évoqué dans beaucoup d’affaires, particulièrement concernant web comme l’avait dit Ismaël, mais également dans des témoignages venant de personnes interrogées dans des affaires de drogues comme celle-ci, mais la personne qui se cachait derrière ce pseudonyme nous était totalement inconnue. Ce genre d’affaires nous faisait cruellement ressentir le retard que nous avions quand il s’agissait de mêler nos enquêtes au moyens numériques.
Je pouvais donc continuer mes recherches auprès des différentes équipes qui ont pu travailler sur ce personnage. Par chance, l’une d’elles était dans le commissariat, et pouvait me fournir un certain nombre de détails sur les enquêtes déjà menée. En particulier, un collègue a pris le temps de me parler d’un suspect qu’il avait interpellé dans une affaire de drogue et qui avait désigné cet homme comme son fournisseur. Son témoignage n’avait pas permis de déterminer l’identité du mystérieux chef de réseau, mais il avait tout de même pu nous renseigner sur sa façon d’agir et ses différentes activités. La première chose à savoir étant qu’il était particulièrement impliqué dans le trafic de drogues. Il était capable d’importer de grandes quantités de stupéfiants à Lathéa, et là où il était malin, c’est qu’il écoulait systématiquement ses stocks par l'intermédiaire de petits dealers, tout en restant caché derrière son fameux pseudonyme.

Seulement. Quelque chose me sautait aux yeux, malgré son anonymat, il était évident que cet homme s'impliquaient trop dans ses affaires. En particulier si c’est lui-même qui faisait parvenir la marchandise à ses “employés”, ce que pensait mon collègue, il devait laisser des traces malgré lui. C’est peut-être une piste qui méritait d’être explorée avec mon collaborateur qui, je l’espérais, allait se montrer plus détendu désormai. Je le retrouvais dans la salle d’interrogatoire, gardé par un collègue, silencieux, un café à la main. Il avait l’air d’avoir profité de sa douche puisque l’odeur de la course-poursuite et de sa nuit agitée l’avaient quitté. Je lui exposais alors ce que je savais :
« J’espère que vous avez bien profité de la douche et du temps avec vos Pokémon. La personne qui gère les équipes des gardés à vue est une passionnée, normalement ils ne devaient pas être malheureux. De mon côté, j’ai pu me renseigner sur ce type, “Lustucru”. Vous avez raison sur ce gars, il reste bien caché derrière son pseudonyme la plupart du temps. Seulement je suis persuadé qu’il s’expose un peu trop quand il gère la marchandise et ses petites mains. Vous l’avez beaucoup vu Finn ? Vous avez eu l’occasion de le voir auprès de gens avec qui il travaillait ? Le moindre détail est important, je pense que le moindre contact dont vous pourriez parler nous rapprocherait de lui. »
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Ismaël Esperanza
Lucario
Ismaël Esperanza
Faceclaim : Alvaro Soler (c) Aloysia
Notoriété : 25
Messages : 473
Crédits Système : 4223
Equipe Pokémon :
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël VenalgueEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël OsselaitEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Anchwatt
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël PtitardEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël ZoruaEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Minisange
Lucario
Sam 7 Nov - 22:50
Ismaël s'attendait à ce que le flic ait au moins l'air étonné par un pseudonyme aussi incongru. Autant dire que c'est lui qui se retrouve un peu déconfit quand il voit le regard de son interlocuteur s'assombrir, et son visage prendre une expression plus songeuse. De son côté, il se contente de soupirer ; pour combien de temps il va encore en avoir ? Est-ce qu'il risque sérieusement la prison et est-ce que cette collaboration pourra lui éviter une peine de ce genre ? Ça fait beaucoup d'incertitudes et c'est très agaçant de se savoir totalement dépendant de la bonne volonté de ce type, quand bien même il ne serait pas aussi con que la plupart de ses collègues - du moins ceux auxquels Isma a eu l'occasion d'avoir affaire jusqu'à présent. « Je vous crois, je connais ce nom. Croyez moi, vous avez pris la bonne décision en me parlant. Je vais me renseigner sur le dossier, par contre ça risque de me prendre la matinée. Pendant ce temps, on va vous amener prendre une douche, si vous avez quelqu’un qui est prêt à le faire vous pouvez vous faire amener des vêtements propres, et on va vous laisser voir vos Pokémon. Par contre, soyons clairs, ce n’est pas une faveur, c’est un juste retour des choses, continuez comme ça, et je ferai de même. A tout à l’heure, profitez bien.
Merci, soupire-t-il, plutôt soulagé d'entendre ça, même si ça ne lui donne pas vraiment de garantie pour la suite de son aventure dans ce putain de commissariat. »
D'ailleurs, c'est assez amusant de se sentir obligé de dire merci pour quelque chose d'assez élémentaire pour lequel il n'aurait, en temps normal, jamais eu besoin d'une autorisation.
La matinée passe comme un instant : à la plus grande surprise des autres policiers, le jeune homme demande à voir ses Pokémon avant de passer à la douche. Il sait que ses équipes ne lui en voudront pas de sentir la transpiration et d'être aussi sale qu'un Grotadmorv, et pour lui il s'agit de la plus grande des priorités. Visiblement, Kay a donné à ses collègues l'ordre de se montrer plutôt souples, si bien qu'il est autorisé à passer la majorité du temps en compagnie de ses compagnons. Than lui pleure dans les bras pendant presque toute la durée de sa visite ; le petit Osselait est extrêmement stressé par la situation, et il n'a pas l'habitude de passer tant de temps enfermé dans sa ball. Son équipe antérieure à son arrivée à Lathea est plus calme, bien qu'ils sentent tous que quelque chose n'est pas normal. Dans tous les cas, plus tôt cette histoire se calmera, et mieux ce sera pour tout le monde.

La douche est expédiée en dix minutes et il s'étonne de se faire offrir un café avant d'être reconduit à la salle d'interrogatoire. Avec un peu de chance, Kay ne tardera pas ; la matinée est déjà presque terminée. Fatigué en dépit de ces quelques heures de répit, Ismaël reste silencieux, sans chercher à faire la malin auprès de son gardien - lequel s'éclipse lorsque la porte s'ouvre sur la silhouette du petit flic. « J’espère que vous avez bien profité de la douche et du temps avec vos Pokémon. La personne qui gère les équipes des gardés à vue est une passionnée, normalement ils ne devaient pas être malheureux. De mon côté, j’ai pu me renseigner sur ce type, “Lustucru”. Vous avez raison sur ce gars, il reste bien caché derrière son pseudonyme la plupart du temps. Seulement je suis persuadé qu’il s’expose un peu trop quand il gère la marchandise et ses petites mains. Vous l’avez beaucoup vu Finn ? Vous avez eu l’occasion de le voir auprès de gens avec qui il travaillait ? Le moindre détail est important, je pense que le moindre contact dont vous pourriez parler nous rapprocherait de lui.
Je n'ai jamais vu Finn que tout seul, et on se retrouvait toujours au même endroit, soupire-t-il, dépité de constater qu'on en attend toujours plus de sa part alors qu'il a déjà dit tout ce qu'il savait. Je sais pas, j'ai peut-être gardé des sachets dans lesquels on m'a donné la marchandise, vous pourrez peut-être trouver des empreintes dessus ou... ce genre de trucs. »
Il n'en sait rien, il n'est pas flic, il ne sait pas comment ça marche mais il est complètement convaincu qu'il ne pourra plus rien faire pour aider l'enquête alors c'est un petit peu décourageant, quand bien même il n'aurait pas l'intention de faire preuve de mauvaise volonté. « J'ai déjà vu pas mal de tags signés Lustucru aussi, dans les hauteurs de la ville. J'ai même trouvé un genre de cachette avec des bombes de peinture ; si c'est la même personne il y aura peut-être des choses à creuser par-là. Je peux vous montrer où c'est. »
Ismaël Esperanza
https://p-start.forumactif.com/t396-trainer-card-d-ismael-espera
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Dim 8 Nov - 20:12
En effet, Ismaël semblait avoir profité du temps qui lui avait été accordé. Et même s’il gardait une certaine forme d’insolence dans sa façon de me répondre, il semblait moins angoissé, la tension était descendue d’un cran. Ce qui n’était pas plus mal au vu de mon état de fatigue. Il me donna le peu d’information qu’il pouvait encore m’apporter : “Je n'ai jamais vu Finn que tout seul, et on se retrouvait toujours au même endroit. Je sais pas, j'ai peut-être gardé des sachets dans lesquels on m'a donné la marchandise, vous pourrez peut-être trouver des empreintes dessus ou... ce genre de trucs
Mais malgré ses efforts, il était évident qu’il ne m’apprendrait plus rien de nouveau. Son profil était bel et bien celui d’un simple consommateur qui ne se mêle que peu du fonctionnement du trafic dont il profite. J’aurais pu m’en douter dès le début, mais il fallait que j’en aie le coeur net. Il disposait simplement d’une maigre et ultime information qui pouvait constituer une piste : “J'ai déjà vu pas mal de tags signés Lustucru aussi, dans les hauteurs de la ville. J'ai même trouvé un genre de cachette avec des bombes de peinture ; si c'est la même personne il y aura peut-être des choses à creuser par-là. Je peux vous montrer où c'est.
- Je vous remercie de le proposer, mais oubliez pour les sachets, on ne pourra rien en tirer. En revanche la piste des tags peut être intéressante, mais je pense que vous réalisez à quel point vous emmener sur le terrain est délicat… J’hésitai un moment, incertain quant à la décision à prendre, avant de continuer, Je vais voir ce que je peux faire, ça constitue ma meilleure piste pour le moment. Vous aurez de mes nouvelles dans l’après-midi

Ma prochaine destination était le bureau du commissaire, pour obtenir l’inespérée autorisation d’aller dans la cachette dont Ismaël m’avait parlé, et si possible avec lui. Et autant dire que j’avais tout de mon côté : uniquement des pistes maigres à présenter, de petits yeux fatigués perdus au milieu de valises bleuâtres, un uniforme mal ajusté, le tout sans compter que ma dernière douche remontait à ma dernière vraie nuit, soit il y a maintenant deux jours. Tout ce qui pouvait sauver ma demande était le danger que courait cet adolescent et la motivation de boucler l’affaire “Lustucru”. Et de fait, ces éléments sauvèrent ma demande. Mon premier coup de chance dans cette affaire. On me donna donc l’autorisation de prendre avec moi mon coéquipier de circonstance, deux collègues, ainsi que je cite “une douche et une sieste, histoire d’arrêter d’avoir la l’odeur et la consistance d’un Tadmorv… Puis la couleur aussi d’ailleurs, au niveau des cernes on y est là”. Il ajouta qu’il allait avoir besoin d’un peu de temps pour régler la paperasse liée à l’affaire, je savais que je ne partirai pas avant la fin de l’après-midi. Je profitais donc de ce temps pour manger quelque chose, prendre une douche, et dormir quelques heures comme mon supérieur le voulait. Notons d’ailleurs que  pour dormir comme je l’ai fait malgré mon angoisse et ma surdose de café, je devais en effet vraiment en avoir besoin. C’est même un des collègues qui m’accompagnait pour ma mission qui dût venir de tirer de mon sommeil dans la salle de pause pour me dire que l’autorisation de partir avait été délivrée. Je ne perdis pas un instant avant de me réorganiser ma tenue et d’aller chercher Ismaël dans la salle d'interrogatoire, accompagné des deux policiers qui nous accompagneraient.

Ismaël, c’est bon tout est prêt, vous pouvez nous suivre. Nous partons à quatre, vous allez nous indiquer le chemin. Et avant que vous demandiez, je regrette mais non, vous ne pouvez pas prendre vos Pokémons avec vous. Vous les retrouverez à votre retour
Je savais à quel point cette décision pouvait l’angoisser et l’énerver, mais sa présence sur le terrain était déjà une entorse à la procédure suffisamment marquée. Nous avons laissé notre guide bougon nous mener dans les hauteurs de la ville, devant un bâtiment désaffecté qui semblait abriter ou au moins mener à la fameuse planque. J’ouvris sa portière à celui qui allait devoir passer devant : “Je vous laisse nous mener à ce que vous vouliez nous montrer. Bien sûr vous ne vous éloignez pas de moi
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Ismaël Esperanza
Lucario
Ismaël Esperanza
Faceclaim : Alvaro Soler (c) Aloysia
Notoriété : 25
Messages : 473
Crédits Système : 4223
Equipe Pokémon :
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël VenalgueEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël OsselaitEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Anchwatt
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël PtitardEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël ZoruaEntre l'ignorance et la violence et l'ennui || Kay & Ismaël Minisange
Lucario
Lun 23 Nov - 14:30
« Je vous remercie de le proposer, mais oubliez pour les sachets, on ne pourra rien en tirer. En revanche la piste des tags peut être intéressante, mais je pense que vous réalisez à quel point vous emmener sur le terrain est délicat… »
Ismaël se retient pour ne pas lever les yeux au ciel. Comment la police peut-elle espérer faire son travail correctement si elle s'embourbe de tant de procédures et de complications stupides ? Il peut aider, autant le laisser faire, non ? Quitte à prendre des précautions pour vérifier qu'il n'en profitera pas pour se tirer - quand bien même il aurait encore un peu de mal à saisir pourquoi il n'en a toujours pas le droit - pourvu que cette foutue enquête puisse enfin avancer.
Hélas, un coup de gueule n'arrangerait rien, et il en a trop conscience pour se fatiguer inutilement. « Je vais voir ce que je peux faire, ça constitue ma meilleure piste pour le moment. Vous aurez de mes nouvelles dans l’après-midi »
À la bonne heure, ne répond-il pas. Il commence à avoir l'habitude. Qui sait combien de temps encore ça durera ? En tout cas l'annonce de sa mise en garde à vue n'a pas affolé grand monde dans son entourage ; Eva lui a clairement dit qu'elle ne bougerait pas le petit doigt pour le sortir de là, et elle a même refusé de lui apporter des vêtements propres alors... s'il n'avait pas aussi peur de finir enfermé derrière des barreaux, il commencerait probablement à se résigner.

Cette fois, pas de faveur généreusement accordée, bien que Kay ait précisé qu'il ne fallait pas appeler ses attentions de la matinée ainsi ; le baroudeur ne baroude que dans la salle d'interrogatoire et encore, la promenade est bien plus visuelle qu'autre chose. Il y a exactement quatre-vingt-douze carreaux au plafond et à peu près quatre fois plus au sol ; son gardien du jour à un insupportable tic de mouvement de lèvres et lui, il a presque des crampes dans les jambes tellement il a besoin de bouger. Autant dire que les quelques heures qui précèdent le retour de son petit policier ne sont pas les plus agréables de sa vie, et il est aussi soulagé qu'exaspéré lorsqu'enfin, la porte finit par s'ouvrir. « Ismaël, c’est bon tout est prêt, vous pouvez nous suivre. Nous partons à quatre, vous allez nous indiquer le chemin. Et avant que vous demandiez, je regrette mais non, vous ne pouvez pas prendre vos Pokémons avec vous. Vous les retrouverez à votre retour.
Je comprends ; des fois que l'équipe d'un dangereux criminel ne suffise à mettre en déroute une patrouille entière de police pour lui permettre de s'enfuir, ça la foutrait mal, ricane-t-il. La confiance c'est pas votre spécialité, hein ? »
Ismaël n'insiste pourtant pas ; cette provocation n'est que la conséquence directe de sa patience usée jusqu'à la corde. Il n'a pas plus envie de se battre qu'il n'a envie de rester dans ce commissariat tout le reste de l'année, alors c'est sans opposer la moindre résistance ni sans exprimer outre mesure sa mauvaise volonté qu'il se laisse conduire à la voiture. Du reste, si ça peut effectivement aider à retrouver le gamin, autant ne pas gêner l'efficacité de cette petite mission.
Il indique le chemin patiemment, plus ou moins sûr de lui puisqu'il ne connaît pas franchement les voies de circulation : lui il se déplace en métro ou par-dessus les toits, donc pour tout ce qui est code de la route, on ne peut pas dire qu'il maîtrise. Finalement, la voiture se gare devant le bâtiment qu'il a heureusement pu retrouver. « Je vous laisse nous mener à ce que vous vouliez nous montrer. Bien sûr vous ne vous éloignez pas de moi.
La planque est tout en haut, répond-il simplement, allant droit au but. À l'intérieur, les murs sont gradés en plusieurs niveaux par d'anciennes plateformes ; je crois qu'on fabriquait des trucs du genre trop grand pour être travaillé en longueur. Des sous-marins peut-être, ou des fusées, pour ce que j'en sais. »
Il n'y a qu'à voir la taille du bâtiment en question, comparable à un petit immeuble sauf qu'aucun étage à proprement parler ne vient segmenter la hauteur. Les différentes mezzanines qui font tout le tour des murs devaient servir de plateformes d'intervention à plusieurs niveaux. « J'ai trouvé le logo de la Sylph SARL sur la porte du toit. C'est ouvert par là-haut, mais ici je sais pas comment entrer. À moins que vous ne sachiez grimper aux murs... »
Ismaël Esperanza
https://p-start.forumactif.com/t396-trainer-card-d-ismael-espera
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 24 Nov - 1:31
Ismaël n’hésita pas longtemps avant de me désigner un bâtiment : “La planque est tout en haut. À l'intérieur, les murs sont gradés en plusieurs niveaux par d'anciennes plateformes ; je crois qu'on fabriquait des trucs du genre trop grand pour être travaillé en longueur. Des sous-marins peut-être, ou des fusées, pour ce que j'en sais. J'ai trouvé le logo de la Sylph SARL sur la porte du toit. C'est ouvert par là-haut, mais ici je sais pas comment entrer. À moins que vous ne sachiez grimper aux murs...“. L’immeuble était dans un état piteux, et tenter de l’escalader après ma nuit blanche ne me paraissait pas être une bonne idée. Je tentais alors une autre approche “Vous êtes avec une unité de police et nous sommes à la recherche de quelqu’un. Vous savez, on peut explorer des moyens un peu plus conventionnels. Et malgré l’idée en principe réjouissante, je regardais la façade vieillissante qui ne m’inspirait guère confiance en soupirant, enfin, espérons que ces moyens nous mènent quelque part...
En effet, ce n’était pas gagné. Bien sûr, la porte d’entrée était condamnée, et les carreaux noirs de poussière et de crasse, ce qui ne laissait que peu d’espoir de trouver un passage praticable pour accéder au toit. Je décidais d’essayer quand même, après tout l’apparence du bâtiment avait dû attirer un bon nombre de curieux et il aurait été étonnant que personne ne se bricole une entrée facile d’accès qui nous permettrait de vérifier quelles étaient nos options, de préférence une qui ne me forcerait pas à utiliser le peu de forces que j’avais pu récupérer durant ma courte sieste.
Conscient que la tâche pourrait se montrer physique, en particulier si un changement de plan nous demandait d'escalader le bâtiment, je demandais à Jonathan Pierce, une toute jeune recrue, de nous accompagner Ismaël et moi à l’intérieur. Sage décision, puisqu’en effet, une fois infiltrés par une fenêtre brisée sur un côté du complexe, nous constations que l’étendue des dégâts ne permettait pas vraiment d’atteindre le dernier étage sans prendre le risque.

A vrai dire, l’état de l’environnement ne nous permettait pas d’atteindre quoi que ce soit. L’indication sur le symbole “Sylph” était correcte, il s’agissait bien d’une ancienne usine d’assemblage de la société, à présent complètement vidée, et surtout endommagée prématurément par une infiltration d’eau. J’avais beau être difficilement impressionnable, je devais bien admettre que cet endroit n’avait rien pour me rassurer. Le sol était inondé et des débris flottaient à la surface de la mince couche d’eau qui le recouvrait. Bien sûr, l’atelier construit tout en hauteur était plongé dans la pénombre, et les rares rayons de lumière qui trouvaient leur chemin à travers les vitres brisées ne servaient qu’à éclairer l’épais nuage de poussière en suspension dans les airs. Un endroit où je n’avais définitivement pas envie de m’attarder. Les poils hérissés sur mes bras me demandaient déjà de partir et je comptais bien les écouter, remarquant que de toute manière, le système d'élévateurs électriques qui devait servir à naviguer d’une plateforme à l’autre était hors service.
Je me contentais d’un commentaire sobre, espérant éviter une autre remarque sarcastique : “Bon, il va falloir se rendre à l’évidence, cet endroit est une ruine, dis-je sans réussir à cacher complètement ma déception. On ne va pas pouvoir trouver d’autre option que d’escalader le bâtiment par l’extérieur. Vous vous sentez tous les deux d’attaques ?

Le côté pratique de la question étant bien sûr qu’aucun des deux concernés n’avait le choix. En quelques minutes, nous étions déjà en train d’emprunter l’échelle de service pour gagner en hauteur, parfois contraints de quitter cette voie confortable pour passer d’un étage à l’autre en se faisant la courte échelle. Sur ce terrain, c’est clairement Ismaël qui se montrait le plus à l’aise, et si je ne savais pas ses Pokémon en notre possession, je le penserais sûrement capable de fuir à tout moment, ce qu’il était techniquement capable de faire. Et cette situation avait beau ne pas lui plaire, ça lui permettait au moins de jouir d’une certaine liberté dans ses mouvements.
Une fois au dernier étage, plus ou moins essoufflés, nous pouvions observer une porte grise, isolée et, comme nous avons pu le constater, difficilement accessible. La fameuse planque, indiquée par un tag “Lustucru”. Là encore, comme indiqué par notre guide, qui nous avait jusque là fourni des informations exactes. J’indiquais la porte d’un mouvement de bras : “Je vous laisse me montrer ce que je devais voir
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédentVoir le sujet suivantRevenir en hautPage 1 sur 1
Sauter vers: