Douce matinée d'août. Soleil levant, soleil chaleureux. Joannie pousse les volets de sa chambre au premier et dernier étage de sa petite maison de pêcheur tout en soupirant d'aise. Rayons agréables venant caresser son doux visage, tandis qu'Eden s'étire sur son propre oreiller, roucoulant. « On a bien fait de se coucher tôt, non ? Le soleil vient à peine de se lever, autant en profiter, n'est-ce pas? » Paroles prononcées de manière tendre, tandis que la jeune femme aux longs cheveux blonds glisse une main dans le pelage de sa Lixy. Cette dernière se frotte doucement contre sa peau, appréciant les caresses matinales. Une amitié sincère entre une humaine et son pokemon.

Descendant ensuite par le petit escalier en pin, Annie éternue, se frottant le nez de son poignet, tandis qu'elle rejoint la cuisine pour se préparer à manger. Petit déjeuner banal ; deux toasts engloutis en même temps que deux œufs au plat, tandis que de son côté, Eden dévore sa pâtée faite maison avec une petite profiterole miniature pour dessert. De quoi être en pleine forme pour débuter une petite matinée de chasse aux pokemon. Si Annie n'a plus fait cela depuis des années, cela fait désormais quelques semaines qu'elle a décidé de retrouver l'excitation de sa jeunesse lointaine.

Jolie combinaison fleurie enfilée après une bonne douche tiège, Joannie s'empresse de rejoindre sa Lixy dans l'entrée, cette dernière l'attendant fièrement, prête à partir depuis qu'elle a terminé son premier repas de la journée. « T'es déjà prête hein ? Ça m'aurait étonnée. » Levant les yeux au ciel, Annie glisse ses pieds à l'intérieur de ses chaussures de randonnée. Sac sur le dos, la voilà qui rejoint sa petite voiture pour rouler de manière plutôt tranquille. Direction Lumiclairière. Elle se rappelle de ses excursions d'autrefois, mais Annie, elle n'était jamais en duo. La plupart du temps, elle formait avec une jolie brune, un quatuor inséparable. Qui aurait pu prédire qu'elle finirait par se faire abandonner par cette dernière de la manière la plus lâche qui soit ? Personne. Voiture garée un peu plus loin, Annie n'a pas attendu très longtemps avant de se mettre en marche, Eden la suivant de près. Jolie petite rivière se dessinant sous leurs regards heureux. Annie regarde les alentours, quelques souvenirs remontant à la surface, qu'elle chasse d'un mouvement de tête. Le passé doit rester là où il est, désormais.

Ismaël a tout essayé. Tout. La bouffe, les blagues, les propositions de câlins, les promesses sur la lune et les étoiles, il a même essayé de grimper à un arbre sans les mains mais rien, rien n'y fait. Il a passé presque toute la journée de la veille ici, la nuit, et ce matin... et bien ce matin le problème est toujours le même, bien sûr. Ce Evoli sauvage est toujours là, comme pour le narguer.
Bien sûr, il convient de raconter toute l'histoire. Ismaël n'était jamais venu à la Lumiclairière, et la veille il a décidé de s'y rendre, tout seul, comme ça, pour visiter - histoire de rentabiliser son samedi matin. Là, il est tombé sur ce... cet Evoli, là. Bien entendu, comme tout dresseur qui se respecte, il a essayé de l'attraper, sauf que le petit, pas fou, s'est enfui au moment où il a compris que ça tournait vinaigre. Une heure a passé. Et il est revenu. Bien entendu, la schéma s'est répété. La troisième fois, Isma a décidé de ne pas l'attaquer. C'est là que se sont enchaînées tout un tas de propositions plus ou moins farfelues pour persuader le Pokémon sauvage de l'accompagner. Aucune n'a marché. Le baroudeur a même essayé le coup de la pokéball sauvage mais bien sûr le sournois a réussi à s'échapper et, comble de l'insolence, n'a même pas daigné s'enfuir après ; il a juste bâillé et il s'est couché là, devant lui, très visiblement convaincu que de toute façon il ne partirait pas avec ce grand couillon à moins d'en avoir envie. C'est là que le Johtien a eu l'idée d'essayer de l'impressionner - grimper à un arbre sans les mains, vous vous souvenez ? Spoiler alert : il n'a pas réussi.

Ismaël n'a pas eu d'autre choix, alors, que d'aller se coucher, renonçant bon gré mal gré à la capture d'un Pokémon qu'il aurait été particulièrement intéressant d'apprivoiser. Quelle n'a pas été sa surprise de le trouver devant sa tente en s'en extirpant une heure plus tôt ! Etonné mais ravi, il a à nouveau proposé au petit de venir avec lui et... il a dit non. Alors, depuis une heure, Isma est assis par terre, en face du Evoli, et ils se toisent en silence, parce que ça va bien les conneries, il ne manquera pas encore une fois de se péter le coccyx pour un petit péteux comme ça.
Ce à quoi il ne s'attendait pas, en revanche, c'est qu'un son à l'entrée de la Clairière, un peu plus loin, ne fasse dresser les oreilles à celui qu'il a affectueusement surnommé Cassecouille, avant, donc, qu'il ne... eh bien, se carapate, voilà, tout simplement. Pas du tout décidé à ce que cet intense et épique affrontement se termine de cette façon, Isma se lève en catastrophe et s'élance à la poursuite du malotrus, abandonnant sur place tente, sac à dos et pokéballs. Pratique, pour capturer.

Le Evoli vient de disparaître derrière un buisson et quand Isma saute par-dessus, il est presque convaincu que le petit sera tranquillement assis en train de se lécher la patte histoire de le narguer un peu plus. Mais en fait, c'est pire que ça. Le traitre est en train de dire bonjour à une dresseuse blonde qui vient visiblement d'entrer dans la Lumiclairière ; près d'elle, il y a un Lixy, qui observe avec perplexité ce Pokémon parfaitement inconnu se frotter presque amoureusement contre les jambes de sa dresseuse. Elle est pas mal, celle-là. Promptement vexé, mais bien conscient que cette jeune femme - au demeurant ravissante - n'y est pour rien, il décide quand même de s'approcher, oubliant dans l'intervalle que puisqu'il n'a rien fait qu'affronter visuellement son Némésis depuis qu'il est réveillé, il est échevelé, rien qu'à moitié habillé, et qu'il doit ressembler à un fou échappé de l'asile. « Salut ! lance-t-il gentiment en s'approchant, un sourire aux lèvres. J'me permets de vous prévenir, vous devriez vous méfier de cet Evoli. Ça fait deux jours qu'il me fait tourner en bourrique. »
Mais bien sûr, l'intéressé fait l'innocent et le mignon en adressant un petit cri absolument adorable en direction de la dresseuse, sur la cuisse de laquelle il a appuyé ses deux petites pattes avant. Tête penchée sur le côté, oreille pliée ; il y met du cœur le petit fourbe, pour avoir l'air le plus adorable possible. Du coup, Isma lui tire la langue et pose ses poings sur ses hanches, sévère. « C'est pas la peine de faire ton mignon, ça ne marche pas du tout, dit-il, le visage froncé et boudeur, avant de relever un oeil presque inquiet vers la jeune femme. N'est-ce pas, que ça ne marche pas du tout ? »

Bien décidée à suivre le cours de la petite rivière s'écoulant sous ses yeux, Annie continue sa marche aux côtés de sa Lixy, le cœur léger. Essayant d'éviter de penser aux souvenirs lointain qui l'assaillent, la jolie blonde n'a pourtant pas trop le temps d'y penser, puisqu'elle est rapidement interceptée par un splendide petit Evoli aux grandes oreilles. S'accroupissant aussitôt pour lui caresser la tête, pelage soyeux – dont il a l'air plutôt fier, Annie lui sourit, attendrie. « Bonjour toi. Tu es tout seul ? Tu as le regard rempli d'étoiles. » Remarque rapidement la pâtissière. En effet, ce dernier semble bien malicieux et amusé par la situation, ce qu'Annie comprend bien vite quand un homme aux cheveux bruns l'interpellent, un peu plus loin.

Fronçant légèrement les sourcils, tandis que l'Evoli se redresse pour poser ses pattes sur ses genoux, Annie l'écoute parler attentivement, gardant une main poser sur le dos du petit pokemon. Eden se rapproche instinctivement de son humaine, une petite crête commençant à se former le long de sa colonne vertébrale. Elle se méfie. Comme toujours. « Bonjour. Il n'a pas l'air pourtant très désagréable, cet Evoli. » Répond-t-elle, sur la défensive, haussant même un sourcil lorsque l'inconnu tire la langue au pokemon sauvage. Sûrement est-il énervé parce qu'il ne se laisse pas capturer par ses soins ? Quoi qu'il en soit, pour Annie, ce n'est pas vraiment son problème, malgré tout.

Un léger rire s'échappe finalement de ses lèvres. Cet homme a l'air quelque peu amusant. Borné et véritablement frustré de ne pas avoir réussi à capturer cet Evoli. « Je penche plutôt sur le fait que votre histoire ne marche pas. Il n'a pas l'air si méchant. Peut-être que vous y allez trop brusquement ? Vous avez l'air très têtu. » Elle avoue avec amusement, détaillant l'homme du regard avant de retourner son attention sur le petit coquin se jouant de l'inconnu. Pourtant, l'Evoli fait un geste brusque et Eden réagit au quart de tour. Trop d'informations en même temps. Lixy trop protectrice chargeant alors le pokemon sauvage en grognant.

@Ismaël Esperanza

Oh non, bien sûr qu'il n'a pas l'air si désagréable, c'est un Evoli et en plus il fait son mignon pour faire passer Isma pour un con. Si ça ce n'est pas la preuve que ce petit est un vrai fourbe... mais bon. La jeune femme rigole, et puis après tout, des Evoli il y en a d'autres. Celui-là n'avait, à l'évidence, pas envie de venir avec lui ; ça aurait été un challenge vraiment intéressant de le capturer et de lui montrer que ce n'était pas si terrible, mais rendre un Pokémon malheureux par fierté ne ressemble pas du tout à un comportement dont il pourrait être fier alors, il va bien se faire une raison. « Je penche plutôt sur le fait que votre histoire ne marche pas. Il n'a pas l'air si méchant. Peut-être que vous y allez trop brusquement ? Vous avez l'air très têtu. 
– Je le suis, c'est certain, rigole-t-il à son tour en passant une main dans ses cheveux. Mais lui-aussi, croyez-moi. Nan, j'pense surtout qu'il préfère les jolies filles, on peut pas lui en vouloir. »
Et un sourire pour la douze, un. Il le fait sans même y penser, c'est plutôt amusant quand il le constate, mais bon, avec son look de fou des forêts il risque de manquer de crédibilité. De toute façon, ça importe peu puisque tout à coup la situation dégénère ; ce qu'il s'est passé, quand et comment, c'est un peu difficile à dire mais le Lixy de l'inconnue vient de mettre une belle raclée au Evoli qui couine un peu en bondissant en arrière, visiblement affaibli. « Eh bien je ne sais pas si j'y allais trop brusquement mais essayer de monter à un arbre sans les mains pour faire plaisir à ce petit me paraissait un peu plus doux que la mandale qu'il vient de prendre, rigole-t-il. Jolie fille ou pas, il risque de bouder un moment. »

Joannie reste sur ses gardes, trouvant ce jeune homme assez étrange. Après tout, il a bien débarqué de nul part, sans prévenir et pour parler du petit Evoli en mal. D'accord. Peut-être que celui-ci le fait tourner en bourrique et alors ? Où est le problème ? La jolie blonde se rappelle encore de certains pokemon qu'elle a pu rencontré durant ses voyages, il y a de cela quelques années. Certains lui ont donné du fil à retordre. Un Carapuce l'a même suivit durant des jours sans pour autant vouloir se laisser capturer. Et puis, un beau matin, elle s'est réveillé avec une pokeball sur l'oreille. Cet imbécile, après deux semaines de calvaire, avait décidé de s'attraper lui-même, comme pour prouver qu'il était maître de sa propre destiné. Petit con. Un sourire effleure ses lèvres tandis qu'elle repense à ce sacré Carapuce, qu'elle a réussit à faire devenir un splendide Carabaffe, avant que tout ne parte en vrille dans sa vie et qu'elle ne laisse tous ses amis à d'autres dresseurs. Pour leur bien. Joannie ose espérer qu'il soit désormais un magnifique Tortank. Oui. Ce serait génial, pour lui.

« J'apprécie aussi grandement les jolies filles, ce n'est pas moi qui vais lui en vouloir pour cela. » Sourit-elle avec amusement, lançant finalement un clin d'oeil au jeune homme. De quoi le calmer un peu, elle l'espère, avec les compliments. S'il avait eu de longs cheveux bruns et des yeux envoûtants avec une jolie poitrine, peut-être aurait-elle pu craquer. Mais malheureusement pour lui, il semblerait qu'il soit un homme, un vrai de vrai. Se détendant un peu malgré tout, Annie comprend bien vite que ce n'est pas le cas de sa Lixy qui part au quart de tour. Un seul geste brusque du petit Evoli suffit à l'envoyer un peu plus loin de sa dresseuse, feulant comme pour prévenir qu'elle ne compte pas en rester là si tout ce raffut continue.

« Vous êtes obligés d'en rajouter une couche, hein? » Grogne Annie d'une voix douce malgré tout, s'approchant rapidement du petit Evoli, non sans avoir lancé un regard noir à sa Lixy. Eden réagit parfois trop violemment. L'instinct de protection chez elle est comme une seconde peau. « Excuse-là, je crois qu'elle a peur du type qui semble te suivre. J'ai une pokeball juste pour toi, si tu veux, et pleins de pâtisseries pour pokemon à la maison. » Murmure-t-elle, assez bas, pour que l'inconnu n'entende pas, avant de lui présenter une pokeball, sans oublier d'indiquer au joli pokemon sauvage qu'elle le soignera en rentrant. « C'est parce que vous mettez ma Lixy mal à l'aise. Elle a du mal à faire confiance. Ça irait mieux si je savais votre nom. Je m'appelle Joannie. » Finit par avouer la jolie blonde tout en jetant un regard au grand brun – plutôt mignon il faut l'admettre se trouvant à quelques mètres d'elle.

@Ismaël Esperanza

« J'apprécie aussi grandement les jolies filles, ce n'est pas moi qui vais lui en vouloir pour cela. »
En même temps, il n'y a sans doute que les fous qui soient capables de ne pas apprécier les jolies filles. Ou les gays. Mais pourquoi choisir entre un trésor ou un autre quand tous les deux sont accessibles ? Ravi d'être sur la même longueur d'ondes que la belle inconnue - du moins est-ce ce que cet éternel idiot optimiste s'imagine -, il répond à son clin d'oeil par un sourire un peu plus large encore, avant que la situation ne dégénère brusquement. Un grondement par-ci, un coup de patte par-là ; tout va très vite et le furtif tumulte du dérapage alerte probablement la petite troupe restée au camp, à en juger par les bruissements que le dresseur peut entendre dans les buissons derrière-lui. Pour autant, il reste concentré sur l'échange entre le Lixy et le Evoli, sans pouvoir résister à l'envie de pimenter le tout d'un judicieux - oui oui, judicieux - commentaire. « Vous êtes obligés d'en rajouter une couche, hein? 
– Vous en faites pas, il va s'en remettre, réplique-t-il en haussant les épaules, amusé par le ton mi-doux mi-agacé qui lui parvient. »
De toute évidence, cette étrangère se méfie ; il ne comprend pas très bien pourquoi les gens ont toujours tendance à considérer ce qui est étranger comme un potentiel danger, mais ce n'est pas très important : quelques minutes suffiront à ce qu'il la fasse changer d'avis.
Enfin, encore faudrait-il qu'ils échangent tous les deux mais la jeune femme s'occupe d'abord de capturer ce précieux Evoli. Qu'elle le prenne avec elle, bah, il en trouvera bien un autre. L'idée le fait un peu grogner intérieurement parce que quand même, deux jours de perdus, mais il se garde bien de faire le moindre commentaire à ce sujet : il voulait convaincre ce petit, pas le capturer de force. Visiblement, il préfère les filles, constate-t-il en fronçant un tout petit peu les sourcils, déçu. Tant pis. « C'est parce que vous mettez ma Lixy mal à l'aise. Elle a du mal à faire confiance. Ça irait mieux si je savais votre nom. Je m'appelle Joannie. 
– J'm'appelle Ismaël, mais t'as qu'à m'appeler Isma. Ça t'ennuie pas qu'on se tutoie ? »
Dans le cas contraire, il se cassera probablement parce que vouvoyer, ça l'emmerde. Et puis les gens qui demandent à être vouvoyés ils ont vraiment besoin de redescendre hein, concrètement. « Et toi, comment tu t'appelles ? demande-t-il ensuite en se mettant accroupi pour s'adresser à la Lixy vers laquelle il tend une main. J'vais pas te manger, tu sais, j'aime pas trop la viande de Pokémon. »
La blague est un peu trop douteuse, songe-t-il, ce n'est vraiment pas comme ça qu'il va s'attirer les bonnes grâces du Pokémon Electrik ; lequel, d'ailleurs, ne fait même pas mine de le renifler, méfiant. « Tu m'crois pas ? Demande à la Petite, elle te dira qu'je suis gentil. »
La Petite qui, entendant son nom, jaillit du bosquet dans lequel elle s'était cachée et s'approche en trottinant pour venir se frotter contre la jambe d'Isma, si vigoureusement qu'elle manque bien le faire tomber. « Doucement, espèce de brute, rigole-t-il en fourrant gentiment une main dans la fourrure de sa Zorua qui s'approche pour renifler la Lixy, avant de se relever pour observer la jeune femme. Bravo pour la capture, sourit-il. J'l'aurais pas emmené, il avait pas envie de venir avec moi. J'pense qu'il voulait juste jouer, va savoir. Tu viens pour visiter la clairière ou tu connais déjà le coin ? »

Joannie fait de son mieux pour ne pas trop se méfier du jeune homme. Se montrer agressive avec tout le monde ne peut pas être la solution miracle à tous ses problèmes. D'autant plus qu'il n'a pas l'air si méchant, bien qu'un peu trop ouvert à la discussion à son goût avec les inconnus. Enfin, ce n'est pas elle qui s'en plaindra au final, Annie étant plutôt douce et souriante en temps normal. Aussi, se détend-elle un peu, petit à petit, à mesure que la conversation avance, bien que cette dernière ne grogne un peu, quand l'inconnu en rajoute une couche. Sa Lixy est juste protectrice, Annie ne voit pas ce qu'il y a de mal à cela, bien que l'attaque semble avoir quelque peu sonner le pauvre Evoli qui n'avait rien demandé.

S'excusant alors auprès de la jolie boule de poils brune, Annie lui offre un sourire empli de tendresse tout en venant lui caresser le pelage avec douceur. Pauvre petite bête. Se présentant rapidement, Annie remarque bien que sa méfiance semble irriter le jeune homme. Elle n'y peut rien, Jo', après tous ses voyages, elle sait que l'on peut parfois tomber sur de la racaille. « Eh bien, enchanté Ismaël. Isma. Appelle-moi Annie, dans ce cas. J'ai bien remarqué que ma méfiance semble t'exaspérer, tu m'en excuseras, nous ne sommes jamais trop prudents. » Rajoute-t-elle, offrant finalement un sourire à l'homme qui n'est désormais plus vraiment un véritable inconnu. Les choses sont parfois bien faites. Rencontre qui n'a pas l'air des plus désagréables. Elle l'a simplement pris pour quelqu'un de mal intentionné vis à vis du petit Evoli qu'elle vient de capturer.

Jolie blonde qui se redresse doucement après avoir récupéré la pokeball, Annie la range précieusement à l'intérieur de son sac. L'Evoli a pris un sacré coup, il vaut certainement mieux pour lui qu'il se repose un peu, en toute tranquillité. « Elle s'appelle Eden. » Finit par avouer Joannie tout en penchant la tête sur le côté, sa Lixy laissant l'homme s'approcher, s'approchant finalement de ce dernier pour demander une caresse. « Comment s'appelle ta Zorua ? Elle est splendide. » Et voilà que la pâtissière se détend complètement, s'approchant un peu pour regarder la jolie créature avec intérêt. Ces pokemon sont splendides, mystérieux aussi et son pelage semble vraiment soyeux. « Merci. Je suppose qu'il aime se payer la tête des personnes qui sont trop sûres d'elle. » Taquine alors Annie, avec gentillesse avant d'hocher de la tête. « Je viens à peine d'arriver, alors si tu veux faire un bout de chemin, ça te permettra peut-être de rattraper ton air hautain du départ. » Elle en rajoute une couche avec amusement. « Le pelage de ta Zorua est brillant. » Note-t-elle, faisant signe à sa Lixy de la suivre ensuite.

@Ismaël Esperanza

« Eh bien, enchanté Ismaël. Isma. Appelle-moi Annie, dans ce cas. J'ai bien remarqué que ma méfiance semble t'exaspérer, tu m'en excuseras, nous ne sommes jamais trop prudents.
– M'exaspérer ? Non, pas du tout, précise-t-il, un peu surpris et clairement pris de court par la remarque qu'il n'a pas vue venir. J'ai juste pas trop l'habitude, c'est pas dans ma nature de m'inquiéter pour... quoi que ce soit. »
Ces derniers mots sont lâchés dans un petit rire, et il hausse les épaules. « Mais tu peux m'dire que je suis trop familier, tu serais pas la première à me le faire remarquer. »
De toute façon, pour ce qu'il en a à faire des remarques des inconnus à son sujet, ce n'est pas ça qui va changer sa vie. Pour autant, il prendra garde de ne plus l'être, avec elle : ce n'est pas parce qu'un commentaire comme celui-là ne va pas changer sa façon d'être qu'il doit se montrer irrespectueux pour autant.
Se redressant à son tour, du même geste que Joannie, Ismaël égare tout de même un regard sur la belle Lixy de la blonde avant d'accueillir sa Zorua qui lui donne un grand coup de tête dans le genou. Alors elle est jalouse, la Petite ? « Elle s'appelle Eden.
– Oh... »
Cette claque-là, elle est gratuite, brutale, et elle lui arrive en pleine tronche sans prévenir. La dresseuse ne l'a bien sûr pas fait exprès mais Isma n'en reste pas moins légèrement soufflé. C'est idiot, ce n'est qu'un prénom ; ça fait dix ans maintenant, c'est loin. Sa réaction est trop extrême, inutile de tergiverser. « Comment s'appelle ta Zorua ? Elle est splendide.
– Elle a pas vraiment de nom, répond-il, la voix un peu absente, soudain, et les yeux perdus entre ce qu'il vit en ce moment et une réalité parallèle où il aurait, en rentrant à la maison, raconté à son petit frère qu'il a croisé un Pokémon qui portait son nom, aujourd'hui. J'l'appelle Petite, parce qu'elle est... petite. »
Ça doit se voir un peu, qu'il n'est plus tout à fait là, le baroudeur, mais lui, il est encore un peu trop inconscient de la dérive de ses pensées pour s'en rendre compte. « Merci. Je suppose qu'il aime se payer la tête des personnes qui sont trop sûres d'elle. »
Peut-être, et cette fois la remarque a le bon ton de lui arracher un sourire, encore un peu hanté, mais un sourire tout de même, alors qu'il glisse un regard de plus vers la Lixy qui le dévisage, comprenant sans doute que l'attention qui lui est soudain portée n'est plus du même ordre que tout à l'heure. « Je viens à peine d'arriver, alors si tu veux faire un bout de chemin, ça te permettra peut-être de rattraper ton air hautain du départ.
– Moi, j'ai l'air hautain ? rigole-t-il en forçant son enthousiasme à revenir, bien qu'il soit un peu emprunté. On m'a plus ou moins toujours traité de pouilleux, alors j'prends ta remarque pour un compliment.
– Le pelage de ta Zorua est brillant.
– Elle en prend beaucoup soin, explique-t-il avec un petit sourire, non sans jeter un nouveau regard à la Lixy qui commence très franchement à le trouver bizarre, vu comment elle se réfugie dans les jambes de sa dresseuse. Enfin quand elle n'est pas occupée à se carapater quelque part. Une fois il a fallu que je prouve qu'elle était bien à moi parce que j'lui courais après et une bonne femme a cru que j'essayais de la voler à quelqu'un. »

Annie semble s'amuser quelque peu de l'attitude du jeune homme. Ce dernier a l'air d'être plutôt à l'aise avec les autres et un brin très bavard. Peut-être même trop, bien que cela ne dérange pas vraiment la pâtissière, qui hausse un sourcil tout en l'entendant renchérit sur le fait qu'il n'est pas exaspéré par sa méfiance. « Je vois. Nous sommes tous différents, après tout. Peu importe pour ta familiarité, ce n'est pas ce qui me dérange, ne t'en fais pas. » Avoue la jolie blonde dans un sourire chaleureux. Évidemment, elle n'allait pas rester sur ses gardes indéfiniment. Il n'a pas l'air si désagréable que cela, cet Ismaël. Elle a l'habitude d'avoir des clients familiers et très bavards à sa boutique, la douce s'y est finalement habituée avec le temps et si au départ, cela l'a mettait quelque peu mal à l'aise, désormais, Annie y trouve un certain côté mignon, adorable même. Ces gens-là ont raison, dans le fond. S'ouvrir aux autres ne fait pas de mal. Sauf quand il s'agit d'amour.

Présentant finalement sa Lixy au jeune homme, Joannie plisse un instant les yeux en remarquant son étrange réaction, face à son prénom. Néanmoins, la pâtissière n'ose pas vraiment lancer le sujet, se disant qu'elle devrait garder ça pour plus tard, s'ils en viennent à se revoir un jour. Eden. Ce prénom semble l'avoir touché sans savoir pourquoi, mais Annie n'est pas vraiment du genre à fourrer son nez partout, notamment quand elle perçoit une légère lueur de tristesse passer dans le regard des gens. « Ah oui ? Juste petite ? Étonnant. » Avoue Annie en souriant tendrement, continuant de fixer la belle Zorua d'un regard doux. C'est un pokemon splendide, après tout. Elle remarque d'ailleurs que l'homme qui lui tient désormais compagnie semble toujours assez ailleurs. Prenant une courte inspiration, Annie pince les lèvres pour retenir sa curiosité de parler.

Elle ne voudrait pas être piquante, après tout. « Effectivement, tu as l'air un peu hautain. Ou du moins, excessivement sûr de toi. » Sourit clairement, amusée la jeune femme avant de rire, secouant de la tête. « Pouilleux, pourquoi ? Les gens sont parfois trop désagréables. » Elle soupire en y pensant, passant une main sur sa nuque pour masser sa peau un instant. C'est vrai. Joannie n'a jamais été du genre à se moquer des autres. Il faut de tout pour faire un monde après tout, alors peu importe à quoi ressemblent les gens qui nous entourent, le principal, c'est qu'ils se sentent bien et qu'ils ne soient pas des mauvaises personnes.

L'anecdote concernant la Zorua d'Ismaël l'a fait rire et Joannie lève les yeux au ciel tout en offrant un doux regard à sa Lixy. Heureusement qu'Eden ne lui fait pas ce genre de choses. « J'aurais pu être cette femme, tu sais. Ça a dû être difficile de lui faire comprendre qu'elle était bien avec toi. » Avoue-t-elle tout en continuant de marcher, jouant avec la lanière de son sac à dos. « Dis, Ismaël. Tu avais l'air … touché, par le prénom de ma Lixy. » Avoue-t-elle soudainement, lui lançant un regard inquiet, tout de même. Elle ne voudrait pas le mettre de mauvaise humeur, juste pour une histoire de prénom.

@Ismaël Esperanza

« Je vois. Nous sommes tous différents, après tout. Peu importe pour ta familiarité, ce n'est pas ce qui me dérange, ne t'en fais pas. »
Bien, c’est déjà ça. Mais si ce n’est pas ça qui la dérange, est-ce qu’il y a autre chose ? Isma est bien incapable de le déterminer, alors il écarte la question d’un haussement d’épaules, préférant partir du principe que si Joannie trouve quelque chose de déplaisant dans sa façon d’être, eh bien elle n’aura qu’à le lui dire. Il ne va pas commencer à se prendre la tête avec ce genre de choses, d’autant plus que quand la jeune femme lui présente sa Lixy, il a tout à coup bien d’autres choses à penser.
La conversation dérive sur sa Zorua, qu’il présente à son tour, maladroitement, perdu dans ses pensées. « Ah oui ? Juste petite ? Étonnant. »
Oui, elle n’est pas la première à le lui dire ; souvent, ce surnom étonne, et ce n’est pas faute d’avoir pu lui en trouver un autre plus original, c’est simplement que… celui-là lui va bien. Il l’a toujours appelée comme ça et la Petite ne s’en est jamais ouvertement plainte, alors, il a supposé que ça lui allait ; d’ailleurs elle n’aime pas trop quand il l’appelle autrement, c’est bien qu’elle doit être attachée à ce surnom. « Effectivement, tu as l'air un peu hautain. Ou du moins, excessivement sûr de toi. »
Ah ça, c’est autre chose, et il n’a aucun mal à l’admettre : il est sûr de lui, souvent trop, mais ça ne lui a jamais attiré d’ennuis mortels alors… ce n’est probablement pas près de changer. « Pouilleux, pourquoi ? Les gens sont parfois trop désagréables.
– Bah, la méchanceté gratuite a ça de bon qu’elle est méchante et… qu’elle est gratuite. Il faut croire que ça plaît à certains, dit-il en haussant les épaules, habitué, mine de rien, à encaisser ce genre de remarques. J’viens d’une famille nombreuse, sans trop d’argent. Ça suffit pour balancer ce genre de choses débiles. »
Enfin, celui qui a été le premier à l’appeler comme ça a probablement changé d’avis, maintenant. En tout cas il le trouve suffisemment peu pouilleux pour s’envoyer en l’air avec lui, c’est déjà une amélioration ; en tout cas c’est ce que le baroudeur suppose. « J'aurais pu être cette femme, tu sais. Ça a dû être difficile de lui faire comprendre qu'elle était bien avec toi.
– Effectivement, répond-il, plutôt amusé. Au moins à Lathea, le système de trainer card évitera ce genre d’incidents. »
Et clairement, ce n’est pas pour lui déplaire. « Dis, Ismaël. Tu avais l'air … touché, par le prénom de ma Lixy.
– Oh, tu as remarqué, dit-il, un peu froidement, regrettant de n’avoir pas été assez discret même si ça n’a pas grand chose de surprenant. Eden c’est un beau prénom. »
Il précise, juste histoire de ne pas avoir l’air de dire qu’il désapprouve ; ce n’est pas ça, bien au contraire, et il va s’expliquer bien sûr, mais il a besoin de quelques secondes pour déglutir et rassembler un peu de courage. « Eden c’est le prénom de mon petit frère. Il est mort pendant le Cataclysme de Myrtha. »
Finalement, ce n’est pas plus compliqué que ça, se dit-il hypocritement pour faire comme si ce n’était pas vraiment de la douleur qui serrait sa gorge de cette façon. Le déni a ça de bon qu’il fonctionne très efficacement, correctement maîtrisé. Pour autant, le jeune homme ne trouve pas la force de hausser les épaules comme il aurait aimé le faire, alors il se contente de soupirer. « Ça fait dix ans, alors… c’est loin maintenant. Mais c’est toujours un peu étrange d’entendre ça, confesse-t-il du bout des lèvres, en baissant les yeux vers la Lixy qui l’observe, le regard indéchiffrable. C’est pas commun comme nom. Mais j’me dis que Lixy c’est un Pokémon qui lui serait plutôt bien allé, s’il avait eu le temps d’en avoir un. »
Le baroudeur ose un sourire, malgré l’évidente tristesse qui s’est peinte sur son visage. Il tend la main à Eden, espère qu’elle acceptera de s’approcher pour qu’il la caresse un peu. Il ne lui veut vraiment aucun mal.

Joannie se détend petit à petit, appréciant le fait de lancer la conversation avec le jeune homme, bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés avant. Être trop méfiant ne rime à rien dans la vie, même s'il faut l'être tout de même un minimum. Au final, la Lixy semble se détendre et Joannie se dit qu'elle devrait en faire autant. Plutôt curieuse, la jolie blonde ne se retient pas pour poser quelques questions, sans pour autant paraître impolie, elle l'espère. Grimace venant déformée son visage tandis qu'elle pousse un petit soupire en entendant l'histoire d'Ismaël. Évidemment, qu'elle sait que les gens sont parfois trop idiots. Méchants. Sans aucun scrupule. Il est dommage de voir que nombreuses sont les personnes qui en font les frais. « Je vois. Pour ma part c'est plutôt le contraire, mais ça n'empêche pas ma famille d'être … enfin de ne pas ressembler à une famille plus que cela. J'aurais adoré grandir auprès d'une famille nombreuse. Ça devait être sympa, à la maison. » Elle lui sourit, espérant de ne pas se tromper là-dessus. Elle qui n'a aucun frère et sœur, envie toutes ses personnes ayant grandit au sein de grandes fratries. Elle n'avait que sa grand-mère avec qui discuté. Ainsi qu'Astrid, même si avec le temps, cette dernière a finit par l'abandonner, au final. Léger rire vis à vis de la Trainer Card pouvant éviter les incidents comme celui qu'il a pu vivre avec sa Zorua. Il est vrai que dans les autres régions qu'elle a connu, il était impossible de savoir si les personnes disaient vrais quand elles indiquaient qu'un pokemon faisait bel et bien parti de leur équipe. Enfin. Joannie n'y a jamais vraiment pensé à dire vrai. Ça se voit, généralement.

Nouvelle question, cette fois-ci vis à vis du prénom de sa Lixy. La froideur du grand brun l'étonne et elle fronce un peu le nez, sous le regard intéressé de la féline, qui semble les écouter d'une oreille attentive, malgré tout. Puis, elle comprend. Myrtha. Douce ville étant désormais son cauchemar, à elle aussi. Le palpitant qui se serre sous les souvenirs l'assaillant. Douce famille qu'elle considérait comme la sienne, disparue dans cette catastrophe ayant presque tout détruit ce jour-là. Elle s'arrête de marcher, fixant le jeune homme avec intérêt avant de soupirer tristement. « Je suis désolée, d'avoir réveillée la douleur. » Elle lui tapote gentiment le dos, avec une certaine douceur. Annie ne se pose jamais de question sur ses gestes tactiles, faisant comme bon lui semble, comme elle le ressent en tout temps. « J'y ai perdu ma seconde famille. Je comprends ce que tu veux dire, quand tu dis que ça fait toujours étrange. Je suis désolée. » Elle ne s'attendait pas à cela, c'est sûr. Il semblait si joyeux, il y a encore quelques minutes. Joannie regarde la belle Lixy s'approcher avec méfiance, avant qu'elle ne vienne se blottir contre cette main tendue. « On dirait qu'elle ne se méfie plus de toi désormais. » Avoue-t-elle en osant un petit sourire, malgré tout.

@Ismaël Esperanza

« Je suis désolée, d'avoir réveillée la douleur. » 
Ismaël ouvre la bouche et s'apprête déjà à répondre quelque chose de classique, à mi chemin entre le traditionnel t'y es pour rien et un énorme mensonge du genre ça va, t'en fais pas. Finalement, le geste affectueux de la jeune femme qui tapote son dos pour le déconforter le surprend tant qu'il en laisse tomber son projet d'essayer de garder la face, se contentant de sourire tristement après avoir réalisé que de toute façon, répondre quoi que ce soit serait stupide et inutile. Quelque part, ce geste, c'est ce qu'elle peut faire de mieux. « J'y ai perdu ma seconde famille. Je comprends ce que tu veux dire, quand tu dis que ça fait toujours étrange. Je suis désolée. 
– Arrête de t'excuser, répond-il simplement. Tu n'as rien fait qui le justifie. »
Joannie n'est responsable de rien, elle n'a rien fait de mal et au contraire, finalement elle réagit aussi bien qu'elle le peut. Tout le monde ne sait pas quoi faire dans ce genre de situations, c'est toujours compliqué. Pour les humains, en tout cas, parce que pour les Pokémon, tout semble beaucoup plus naturel. « On dirait qu'elle ne se méfie plus de toi désormais. 
– On dirait, oui, répond-il avec un petit sourire, lui-aussi. » 
Ses doigts s'égarent un moment dans la fourrure toute chaude du petit Lixy ; il lui caresse la tête, le gratouille derrière les oreilles, puis se redresse finalement en prenant une longue inspiration. Allez, la journée commençait très bien - ou presque, puisqu'il a manqué le Evoli - pas question de se laisser abattre ! Et puis, il a oublié de répondre à une question, tout à l'heure. « Et pour te donner quelques détails, la vie en famille nombreuse c'est... pas comparable avec quoi que ce soit, je crois. Ce qui est sûr c'est qu'on s'ennuyait pas. »
Jamais, absolument jamais. « J'suis le troisième, sur six. Eva, l'aînée, passait son temps à faire la police et à s'occuper des derniers, les jumeaux, raconte-t-il en souriant, attendri un instant par ces souvenirs, et légèrement plus abattu celui d'après. J'les ai laissés après Myrtha et je suis revenu que récemment, mais... ils m'ont tous manqué. »
C'est un peu chiant, et un peu fatiguant de faire la girouette sentimentale comme ça. Il va falloir qu'il se reprenne, et vite. « Et toi, tu as encore de la famille ici ? »