« Félicitations, dit rapidement Oliver, bien qu'il ne soit pas du tout concentré sur ce qui se passe du côté de Gaspar. Bon alors toi, tu t'amènes ou quoi ? »
Comment lui en vouloir ? Sur ce coup, le chanteur lui-même n'est pas tout à fait à ce qu'il fait ; ce Evoli est magnifique et... Evo ! Il est parti. Merde alors. D'un bond, Gaspar est sur ses pieds ; même si Ollie a dit que ce Pokémon était pour lui il peut peut-être le ralentir au moins ? Avec sa jambe, il ne va jamais... « Eh ! Reviens ici, roh, fait chier, CHOUPETTE ! »
Ce nom, bordel, songe le chanteur en ricanant, avant de voir que Choupette n'y met pas du sien. L'aboiement est automatique : « Choupette, franchement ! dit-il à la petite Mucuscule qui se contente de l'ignorer. »
Génial, top. Et comment il va faire, Ollie ? Il est déjà parti. Un peu affolé par l'escalade véloce de la situation, Gaspar ramasse son sac, puis celui du musicien, ordonnant aux Pokémon de le suivre à la poursuite d'Oliver. Quel couillon, il aurait pas pu prévenir ? Enfin, pourvu qu'il attrape ce Evoli... si jamais il le manque à cause de sa jambe, Gaspar devra se lever tôt pour le convaincre de devenir dresseur.
La progression dans la clairière est pénible, le jeune homme a l'impression d'avoir littéralement un Frison mort sur le dos, autant dire qu'il n'avance pas très vite. Par chance, la vue est dégagée et il parvient à suivre Oliver de loin. Quand il arrive à sa hauteur, il se laisse tomber au sol, soulagé de constater que le fuyard n'en est plus un, et qu'il se frotte au contraire à la jambe folle du batteur. « Tu veux venir avec moi alors ? »

Trop mignon. Gaspar est à bout de souffle et à moitié mort sur le sol, mais en entendant l'aboiement joyeux du Evoli, il force sur ses bras pour se redresser et s'étaler plutôt le dos sur l'un des gros sacs. Son sourire est immense quand il pose les yeux sur le visage ému et heureux d'Oliver. « Et maintenant, à qui tu vas faire croire que ta hanche t'empêche d'être dresseur ? »