Stole the show
Il n’est pas rare de voir monsieur Oswald lors d’événements festifs. Pas qu’il apprécie particulièrement les mondanités mais il a conscience qu’il ne peut pas y échapper. Pour sa réputation, il doit se montrer, rappeler qu’il est là à qui aurait éventuellement l’audace d’en douter. Seulement, les temps ont changé. Le champion de Lencliff ne peut plus se contenter de simplement aller dans des soirées et sortir son plus beau sourire devant tout le monde. Désormais, il y a une autre sorte de célébrités avec laquelle son équipe marketing a jugé bon qu’il s’acoquine. Celles des réseaux sociaux, celles de l’ère d’Internet. S’afficher avec elles, c’est avoir l’occasion de toucher un public plus large, plus jeune. Certes, en tant que champion, Jasper est déjà connu et reconnu dans la région par tous ceux qui rêvent de gloire. Mais il lui manque un public plus... Classique. Ceux qui ne s’intéressent ni à la compétition, ni nécessairement aux derniers gadgets. Et apparemment, ça représente une partie non-négligeable de la population – lui n’a pas les chiffres mais son équipe est catégorique.
C’est comme ça qu’il se retrouve à ce petit festival organisé par une pokéinstagrammeuse. Un événement pour rassembler et célébrer ses un million d’abonnés. Jasper ne fait pas partie de cette folie des réseaux sociaux mais en tant que PDG d’une entreprise qui est dans l’innovation technologique, il se doit de se tenir un minimum informé sur les dernières tendances. Sapé d’un smoking qui détonne avec les vêtements beaucoup plus légers de la grande majorité des personnes présentes, il cherche à approcher l’instigatrice de cette fête tout en saluant poliment ceux qui, éventuellement, le reconnaissent. Il écoute d’une oreille distraite le discours de la personne sur la scène. Personne qu’il identifie rapidement comme étant Waves Rosenbach ou celle qu’il est précisément venu rencontrer. Patient, il attend qu’elle commence à quitter la scène avant de se frayer un chemin jusqu’aux coulisses pour tomber face-à-face avec un gardien de la sécurité. Évidemment, il fallait s’y attendre. «
Je suis Jasper Oswald. », dit-il à l’homme qui lui fait face, espérant que cela suffise à lui faire abandonner toute réponse négative concernant sa demande qu’il n’attend pas plus pour formuler. «
J’aimerais avoir un entretien privé avec mademoiselle Rosenbach. », et il ne repartira pas d’ici sans avoir eu ce qu’il voulait. Quand Jasper Oswald se déplace en personne, on accède à ce qu’il demande.