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We are family • Kay & Oliver

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Oliver Porter
Lucario
Oliver Porter
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Lucario
Lun 9 Nov - 20:17
Oliver n'a jamais aimé Enoville. Il a toujours trouvé la ville trop dense, trop bruyante et trop dangereuse ; ça ne lui a jamais plu de se promener ici, là où on voyait à peine le ciel que ce soit de jour ou de nuit, dans la peur presque constante de tomber sur une bande de tarés prêts à l'agresser dans n'importe quel coin de rue. Pourtant, c'est d'un pas rapide qu'il marche ce soir, à la recherche de l'adresse donnée par deux personnes qu'il n'aurait jamais cru revoir un jour. Les Everwade qui vivaient à Myrtha, de très lointains parents de sa mère, ont eu beaucoup de mal à croire sa petite histoire quand il s'est présenté à eux après un long et pénible périple qui l'a conduit jusqu'ici. De la famille Neskov à la sienne, il a fallu apprendre à poser les bonnes questions, tenir tête aux gens, gueuler, un peu, s'exaspérer, beaucoup, insister, bien plus que de raison. Maintenant pourtant, il tient ce petit bout de papier dans sa main comme s'il s'agissait du plus précieux des trésors ; quelque part, cette simple adresse griffonnée par son lointain cousin détient, peut-être, la clé d'un futur bien différent de ce lui qu'il s'imaginait.

D'aussi loin qu'il se souvienne, Oliver a toujours rêvé de découvrir ce genre de secret, tout en étant absolument convaincu que cela n'arriverait jamais. Ses parents sont des gens paisibles et sans histoires, quand bien même sa mère travaillerait dans les plus hautes sphères du Système ; ils ne faisaient pas de vagues, pas de bruit et même en sachant qu'elle était fâchée avec la totalité de sa famille, le batteur n'aurait jamais pu deviner ce qui se tramait sous ces silences maladifs. Rien de moins qu'un enfant caché, qui avait vécu dans l'ignorance la plus totale ; avait-il envie de savoir ce qu'il allait découvrir ? Oliver n'en sait rien. Il sait seulement que lui a besoin de le dire, besoin de rencontrer ce mec et tant pis, tant pis si c'est stupide et qu'il se fait envoyer balader de la pire des façons. Kay serait dans son droit, et il ne chercherait absolument pas à insister. Mais il doit essayer. Parce qu'il a un grand frère qu'il n'a jamais eu l'occasion ni la chance de rencontrer, et parce que les quelques paroles aboyées par sa famille ne suffisent pas à se faire une idée du caractère de cet homme qu'il s'apprête à rencontrer.

Le quartier est plutôt tranquille dans le coin, et les immeubles sont modestes. Un policier, c'est ce que lui ont dit ses cousins, un jeune flic au petit grade qui s'est installé dans un coin sans histoires. Le pire, va sans doute être de sonner à l'interphone devant lequel il s'arrête, fébrile, les  dents serrées. Oliver n'a pas l'habitude de ce genre de stress, et c'est en maintenant fermement la pression de sa main sur sa canne qu'il boitille, pourtant, en direction des différents boutons. Everwade, quatrième étage. Est-il seulement là ? Doit-il prier pour que oui ou pour que non ? C'est d'une main peut-être un peu tremblante qu'il s'apprête à sonner ; une courte inspiration, et il appuie sur le bouton. Quelques sonneries, et une voix crachotante s'élève par la petite enceinte du dessus ; voilà, c'est le moment de vérité. « Kay Everwade ? » demande-t-il comme un con, en sachant que c'est écrit sous son nez. On ne sait jamais, et lorsque la confirmation finit par arriver, Oliver soupire, passe une main dans ses cheveux en priant pour que ledit interphone ne soit pas équipé d'une caméra. « Bonjour, je m'appelle Oliver Porter. Ça ne doit rien vous dire du tout, mais... enfin, vos parents m'ont donné votre adresse. Si vous avez un peu de temps, j'aimerais vous parler. »

Il balbutie à moitié, ben entendu que ça ne doit pas du tout lui donner confiance, à cet homme ; tant pis, il faut qu'il essaie. « C'est... par rapport à votre famille. C'est assez important, on peut en discuter dehors, si vous voulez. Ou je repasse plus tard, je ne veux pas vous déranger. »
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Mer 11 Nov - 13:30
Je rentrais du boulot ce soir-là. Jusqu’à maintenant, une journée plutôt tranquille au poste à m’occuper d’affaires sans trop d’importance. Notons que la partie intéressante de la phrase est “jusqu’à maintenant”, puisqu’à peine rentré chez moi, j’eus une visite pour le moins inattendue. Une voix tremblante à l’interphone “Kay Everwade ?”, une confirmation de ma part, puis un long silence, coupé par cette même voix, toujours tremblante, très manifestement nouée par l’angoisse : “Bonjour, je m'appelle Oliver Porter. Ça ne doit rien vous dire du tout, mais... enfin, vos parents m'ont donné votre adresse. Si vous avez un peu de temps, j'aimerais vous parler.
- Bonjour, c’est concernant… ?
Bien sûr, je commençais à être nerveux également, je ne suis pas du genre parano, mais il faut avouer qu’un inconnu qui vous rend visite au beau milieu de la soirée, soit disant de la part de vos parents, le tout avec une angoisse perceptible même au travers d’un interphone, c’est une situation qui amène à la méfiance. Et dans sa réponse il se montrait de plus en plus préoccupé, allant jusqu’à bégayer :
C'est... par rapport à votre famille. C'est assez important, on peut en discuter dehors, si vous voulez. Ou je repasse plus tard, je ne veux pas vous déranger.
Ma curiosité prenait bien sûr le dessus sur tout le reste. Même s’il inspirait difficilement confiance, les détails qu’il donnait et sa politesse me laissaient croire qu’il avait vraiment quelque chose à me dire. Après quelques secondes d’hésitation, je me lançais : “J’arrive, ne bougez pas“.

Le temps d’enfiler à nouveau ma veste, de prendre Callisto avec moi, au cas où, et de dévaler les quelques escalier de la résidence, j’étais face à cet homme. Un gars plus âgé que moi d’au moins cinq ans, propre sur lui, bien coiffé et bien rasé, mais pâle et mal à l’aise. J’avais l’impression d’être un fantôme en train de lui apparaître, il me regardait sans bouger, muet, avec des yeux sombres écarquillés, comme si ce qu’il voyait relevait de l’impossible. Au bout de quelques secondes passées dans ce tableau figé, j’engageai la conversation, à peine plus serein que lui :
Euh… Bonjour… Oliver ? C’est ça ? C’est comme ça que vous avez dit vous appeler ? Impatient, je n’attendais pas longtemps avant d'enchaîner sur la question qui m’intrigait, vous m’avez dit que vous me cherchiez pour me parler de ma famille c’est ça ?
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Lucario
Mer 11 Nov - 17:32
Bien entendu qu'il est angoissé Oliver, qui ne le serait pas ? Cet homme là-haut, dans son appartement et à l'autre bout du fil, c'est con putain de demi-frère. Cette histoire n'a absolument aucun sens, et le batteur est même presque persuadé qu'il ne le croira pas ; après tout, qui pourrait avaler une histoire aussi stupide, folle et affreuse que celle qu'il va lui raconter ? Même maintenant, et alors qu'il est devant ce foutu interphone, Ollie se demande s'il a pris la bonne décision. Sa famille adoptive a dit de Kay qu'il n'étais pas malheureux ainsi, et que le choc risquerait de ne pas être bon pour lui. Tu devrais rester éloigné de lui. Mais il a connement pensé que peut-être, ce n'était qu'un moyen de l'empêcher de le rencontrer. Alors il est là, poli, stressé, les mains tremblantes enfermées dans la chaleur de son blouson de cuir, à se demander à quel moment il prendra un pain dans la gueule, ou à quel moment, au contraire, il faudra tout lui raconter par le menu. A la trentaine passée, est-il encore possible de nouer quelque chose avec un membre inconnu de sa famille ? Oliver n'en sait rien. Mais il doit essayer.

De l'autre côté de l'interphone, il a l'air d'hésiter, et pour cause. Qui descendrait sans méfiance après ce genre de discours ? Il ferme les yeux Ollie, il soupire, passe une main dans ses cheveux. Allez, steuplait. Juste le voir, une petite fois, tant pis si ça ne donne rien. « J’arrive, ne bougez pas. » Les miracles existent, donc. « Merci beaucoup. » Le combiné est rapidement raccroché ; lui recule, se cale contre le mur et allume nerveusement une cigarette. Respire Porter, ça va bien se passer.

Mais l'instant de calme est de courte durée ; lorsque l'homme finit par passer la porte de l'immeuble, ses yeux s'écarquillent bien malgré lui. Il n'a pas besoin de vérifier son identité pour savoir que c'est lui ; ces yeux, ce sont ceux de sa mère, tout comme l'expression de son visage. Il a les mêmes cheveux que Gaspar ; il est plutôt mince, pas très grand, mais cette façon de l'observer, ce regard mesuré, il ne peut pas le renier. Ce gars, il est de sa famille. Interdit, choqué, comme s'il venait à peine d'apprendre la vérité, c'est sans dire le moindre mot qu'il le dévisage. Tout le petit discours qu'il avait soigneusement préparé s'effondre maintenant, que va-t-il bien pouvoir lui dire, comment ? Il prête à peine attention au Teddiursa qui le précède ; Choupette, en revanche, s'approche doucement de lui pour faire connaissance. Sa Mucuscule est du genre curieuse et beaucoup trop affectueuse. « Euh… Bonjour… Oliver ? C’est ça ? C’est comme ça que vous avez dit vous appeler ? »

Mécaniquement, l'intéressé hoche la tête. C'est comme si, soudainement, il venait de perdre l'usage de la parole. Heureusement, ce silence ne dure pas longtemps ; il n'en attendait pas moins d'un flic, cela dit. « vous m’avez dit que vous me cherchiez pour me parler de ma famille c’est ça ? » Nouveau hochement de tête ; puis, comprenant que c'est à lui de parler, il se fait violence Oliver, et se racle la gorge pour forcer un sourire. « Oui, mais... ça risque d'être un peu long. Un café, ça vous dit ? » Il doit passer pour un fou, hein ? Tant pis, au point où il en est... le batteur hausse les épaules. « J'ai pas l'intention de vous kidnapper. Mais j'ai mis pas mal de temps à vous trouver alors je pense qu'il vaut mieux qu'on soit assis pour ce que j'ai à vous dire. » Allez. Un peu de courage, songe-t-il en maintenant fermement sa canne de sa main gauche, avant de se diriger vers une avenue un peu plus grande. Par chance, un bar n'est pas très loin.

Un petit quart d'heure passe, silencieux, avant qu'ils ne s'installent en terrasse ; Oliver s'est déjà allumé une deuxième cigarette. « Bon, commence-t-il en passant une main sur sa nuque, après avoir commandé un double expresso. Je voulais savoir, si. Cassandre Everwade, est-ce que ce nom vous dit quelque chose ? »
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Mer 11 Nov - 23:32
Toujours figé sur place, Oliver avait beaucoup de mal à me répondre, il ne savait plus que hocher la tête. Et quand une de mes questions ne lui laissa plus ce choix, il mit du temps à formuler une réponse dont le ton marquait le nœud qu’il avait dans la gorge “Oui, mais… ça risque d’être un peu long. Un café, ça vous dit ?”. Je comprenais bien qu’à ce stade je n’avais pas vraiment le choix. Il était évident que le type qui se tenait devant moi avait quelque chose à me dire. Quelque chose de grave. A vrai dire, je commençais même à m’inquiéter, et alors que je restais bouche bée, il enchaîna “J'ai pas l'intention de vous kidnapper. Mais j'ai mis pas mal de temps à vous trouver alors je pense qu'il vaut mieux qu'on soit assis pour ce que j'ai à vous dire.”. Il devait me sentir méfiant, mais je n’en étais plus vraiment là. Pour l’heure j’étais plutôt en train de tenter de canaliser le flot de questions que j’avais à l’esprit. J’hochai la tête et je passai le quart d’heure de marche suivant à les étudier, me laissant guider vers le bar en silence.

Parce qu’il faut le dire, la situation avait peu de sens. Même après réflexion, je ne pensais pas connaître cet homme, et pourtant, il avait obtenu mon adresse de mes parents. Ce qui veut dire que mes parents lui faisaient assez confiance pour l’envoyer chez moi m’apprendre quelque chose de si important concernant la famille. Qu’est-ce qui pouvait être si important concernant ma famille et qui devait m’être annoncé par un inconnu plutôt que par mes parents ? Est-ce que mes parents sont seulement au courant de cette nouvelle ? Je retournais ces questions dans tous les sens, essayant d’imaginer ce qui allait m’être dit, avec parfois un frisson à l’idée qu’un proche puisse avoir des ennuis, être malade, voire pire. Quelque chose d’assez horrible pour que mes parents n’aient même pas la force de me le dire eux-même.

Après ce quart d’heure à la fois si interminable et si court à m’interroger, le moment de vérité. Oliver me tira de mes pensées pour me désigner l'entrée du café. J’utilisai de manière plus pragmatique le délai d’attente avant la prise de notre commande, à réunir les questions qui étaient vraiment pertinentes à poser, sans toutefois oser ouvrir la conversation alors que mon interlocuteur finissait sa cigarette debout derrière sa chaise. Mais une fois nos deux double expressos commandés, une question brisa le silence “Bon, je voulais savoir, si. Cassandre Everwade, est-ce que ce nom vous dit quelque chose ?
- Non, je ne crois pas la connaître, elle est de ma famille je suppose ? Qui est-ce par rapport à moi ?
Mon impatience était telle que j’avais le temps de spéculer sur sa réponse avant même qu’il ne commence à me répondre. En effet, je ne savais pas qui était cette personne, mais je me demandais déjà qui elle était par rapport à moi. Peut-être était-ce un membre de ma famille que je ne connaissais pas et qu’Oliver en était proche ?
En plus de cela, je ne pouvais pas m’empêcher de poser une question supplémentaire ”Et je suis désolé mais il y a une question qui me vient, comment connaissez vous mes parents ? Et… Vous êtes un habitué du quartier ? Je suis désolé de vous le faire remarquer comme ça, mais j’ai l’impression que la moitié du bar vous regarde
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Lucario
Jeu 19 Nov - 15:47
Qui ne serait pas suspicieux en avisant l'air d'Oliver, ce stress totalement palpable qu'il laisse filtrer sans être capable de s'en cacher ? Ses mains se serrent l'une contre l'autre, moites, tremblantes, son regard peine à soutenir celui de l'homme face à lui qui ne doit absolument rien comprendre de cette démarche purement et simplement égoïste qui a animé l'esprit du batteur depuis qu'il est au courant de la vérité. Maintenant, il commence à songer qu'aller à la rencontre de cet homme comme ça, de façon si directe et crue, était sûrement la pire idée de merde qu'il ait jamais eue de toute sa vie, si on excepte le jour où il s'est envoyé Gaspar pour la première fois. Mais ce n'est pas le sujet, un emmerdement à la fois c'est déjà pas mal, songe-t-il avec une grimace, tirant sur sa cigarette comme si elle était la première, salutaire, après des mois de diète forcée. « Non, je ne crois pas la connaître, elle est de ma famille je suppose ? Qui est-ce par rapport à moi ? »

Plusieurs options s'offrent à lui. Il pourrait balancer un direct en plein dans l'estomac sous la forme de "c'est ta mère" mais quelque chose lui dit que, non content de ne pas le croire, Kay risque de ne pas très bien le prendre. Alors il pince les lèvres, réfléchit. L'idéal serait de tout reprendre depuis le début, de tout lui expliquer. Comme ça il lui brisera le coeur mais au moins, il aura été tout à fait clair dans sa démarche, hein ? Je suis vraiment qu'un sale con. Mais s'il y a une chance, une toute petite, pour que Kay l'accepte, alors il aura gagné un demi-frère ; chose inespérée pour un gars comme lui qui ne s'est jamais vraiment départi de ses rêves de gosse. Sauf qu'il n'a pas vraiment le temps, en fait. « Et je suis désolé mais il y a une question qui me vient, comment connaissez vous mes parents ? Et… Vous êtes un habitué du quartier ? Je suis désolé de vous le faire remarquer comme ça, mais j’ai l’impression que la moitié du bar vous regarde. » Ah, oui, songe-t-il en tournant la tête ; beaucoup de gens les observent tous les deux, et ce en dépit du caractère plutôt tranquille du bar. Quand on est sur des affiches un peu partout dans le pays, c'est ce qu'il se passe en général.

Au moins, l'intervention de Kay lui permet de se détendre un peu. Il esquisse un petit sourire amusé maintenant, et ses épaules peuvent enfin redescendre ; avec un peu de chance, l'atmosphère sera un peu moins bizarre quand il aura expliqué ça. « Ah, oui. Il se peut que ma tête soit un peu... connue, disons, dans la moitié des régions du monde à peu près. » Toutes celles quel e groupe a visité, en somme. Peu désireux de faire le vantard, Ollie ajoute, très vite. « Je suis le batteur du groupe Asylum. C'est pour ça que les gens me regardent, même si c'est un peu grossier. » Et qu'il n'a pas de vie personnelle, mais passons aussi, hein ? Bien, maintenant, il va pouvoir reprendre à propos de sa mère. « Cassandre Everwade, je disais donc, s'appelle maintenant Cassandre Porter, et c'est ma mère. Elle fait partie du conseil d'administration du Système Gaïa, donc le nom doit vaguement vous dire quelque chose, ils font quelques apparitions publiques lors de certains évènements. » Si quelqu'un atteint le conseil 4, par exemple, ce qui n'est pas arrivé depuis un sacré bail.

« En fait il se trouve que... vous êtes lié à une histoire de famille assez bordélique et plutôt compliquée, et je viens à peine d'être mis au courant. J'ai mis pas mal de temps à vous retrouver, et. Enfin, je suis clairement en train de remuer une merde vieille de trente ans, et je comprendrais que vous n'ayez pas envie de savoir la vérité. » Maintenant, il va lui laisser le choix, songe Oliver en tapotant sa clope au dessus d'un cendrier, avant de lever ses yeux sombres vers son frère. C'est incroyable, ce qu'il ressemble à sa mère. « Vous avez été un enfant adopté par une branche faible de la famille. Et vous n'êtes pas obligé de demander pourquoi, si vous voulez pas savoir, je me lève et je m'en vais. Mais si vous voulez, je peux vous expliquer. » Il est stupide, Oliver. Vraiment stupide. Ce mec, il va lui en vouloir jusqu'à la fin de sa vie, après une bombe pareille lâchée aussi violemment, hein ? Mais comment pouvait-il seulement le dire autrement ?
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Ven 20 Nov - 12:12
Pour la première fois depuis notre rencontre, Oliver affichait un sourire qui ressemblait à un sourire et non à une crispation incontrôlée en me répondant : “Ah, oui. Il se peut que ma tête soit un peu... connue, disons, dans la moitié des régions du monde à peu près.“ C’est probablement à ce moment que j’aurais saisi l’occasion de fuir en courant s’il n’avait pas enchaîné assez vite sur une explication “Je suis le batteur du groupe Asylum. C'est pour ça que les gens me regardent, même si c'est un peu grossier.” Explication qui effaça mon air dubitatif pour de grands yeux écarquillés accompagnés d’un balbutiement “Asy… As… Asylum ? Comme… Asylum ? Je repris mon souffle un instant avant de reprendre avec une voix correcte, j… je suis désolé de ne pas vous avoir reconnu, on a déjà dû se croiser en plus, il y a quelque mois j’étais dans le cordon de sécurité d’un stade dans lequel vous aviez fait un concert
Mais je n’avais pas le temps de m’attarder sur le fait que l’inconnu qui avait débarqué chez moi pour me parler de sombres histoires de familles aussi vieilles que moi était en fait un batteur dont quelque chose comme l'entièreté de la population mondiale avait déjà au moins entendu quelques notes. Pour l’heure les histoires sombres en question restaient le sujet principal de sa visite, et il avait des choses à m’expliquer.

Il continua donc ses explications : “Cassandre Everwade, je disais donc, s'appelle maintenant Cassandre Porter, et c'est ma mère. Elle fait partie du conseil d'administration du Système Gaïa, donc le nom doit vaguement vous dire quelque chose, ils font quelques apparitions publiques lors de certains évènements.
- Je ne suis pas très porté politique, mais oui ça me dit bien quelque chose, donc vous me dîtes qu’un membre de ma famille est une haute responsable du Système ?
- En fait il se trouve que... vous êtes lié à une histoire de famille assez bordélique et plutôt compliquée, et je viens à peine d'être mis au courant. J'ai mis pas mal de temps à vous retrouver, et. Enfin, je suis clairement en train de remuer une merde vieille de trente ans, et je comprendrais que vous n'ayez pas envie de savoir la vérité.
Comme si le choix en était un. Bien sûr que j’allais vouloir savoir la suite, personne n’aurait refusé à ce stade… Enfin, peut-être que si, mais quelqu’un de bien moins inconscient et plus raisonnable que moi. Je me lançai : “Si, si, allez-y, vous ne vous êtes pas donné tant de mal à arranger cette rencontre pour rien.
- Vous avez été un enfant adopté par une branche faible de la famille. Et vous n'êtes pas obligé de demander pourquoi, si vous voulez pas savoir, je me lève et je m'en vais. Mais si vous voulez, je peux vous expliquer.” La première suffisait à me décomposer. Après cette courte phase où l’ambiance avait commencé à se décharger un peu de son électricité, je tombais de haut, de très haut.

Je tendais la paume de ma main vers l’homme, lui demandant une minute pour souffler, une minute pour assimiler la décharge et attendre que le flot de pensées et de de questions ne s’arrête. Une boule dans le ventre, respirant à peine, les éléments tourbillonnaient, cette Cassandre, lui, … Cassandre Everwade qui était devenue Cassandre Porter, cet Olivier Porter, … La première chose que je pus articuler, une main toujours tendue vers mon interlocuteur, l’autre devant mes yeux pour tenter de contrôler mon vertige fut “Attendez, vous, vous êtes qui ? Pour de vrai, vous êtes qui par rapport à moi ?“ Et avant même qu’il ne puisse ouvrir la bouche, c’est un encore un volume vertigineux de mots qui m’avait traversé l’esprit, me faisait poser des questions de manière désordonnée telles que  “Et alors mes parents, ceux qui m’ont élevé, c’est qui au juste ?“ Avant que je ne prenne une inspiration et que je demande finalement “Ok, expliquez moi, expliquez moi tout“.
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Lucario
Mer 25 Nov - 15:27
Bien sûr qu'il n'a plus vraiment le choix, l'homme assis en face de lui que chaque phrase a l'air de surprendre un peu plus que la précédente. Oliver n'aurait jamais pu le lui laisser, ce choix ; savoir ou ne pas savoir, au moment où il a débarqué, c'était pour lui dire la vérité. Pas question d'essayer de faire ami-ami avant, ç'aurait été malhonnête et parfaitement inutile ; l'idée lui a, bien sûr, traversé l'esprit quand il s'est demandé quelle serait la meilleure méthode à adopter pour tout lui raconter, mais il s'est bien rendu compte que cette entreprise ne serait absolument pas viable. Kay aurait pu prendre cela pour un mensonge ou une trahison, et il aurait foutu en l'air ses chances au moins autant qu'il est en train de le faire. Parce qu'il vient de lâcher une bombe Ollie, une véritable bombe. Un enfant adopté par une branche faible de la famille, cela semble tellement brutal et si vide d'explications qu'il se fustige aussitôt après avoir prononcé cette phrase ; d'ailleurs l'homme bloque quelques secondes, silencieux, puis tend fermement une paume pour l'empêcher de continuer. Le temps de digérer l'information sans doute, de remettre à l'endroit un cerveau qu'il est en train de malmener, et ensuite, il faudra tout lui expliquer.

Et l'affaire est compliquée. Pour un enfant unique comme l'a toujours été le batteur, c'était un rêve de gosse que de s'imaginer la présence d'un petit ou d'un grand frère. Un mentor ou un élève, il aurait aimé les deux, peut-être même avoir les deux. Il sait pourquoi il a toujours regardé la famille Esperanza avec envie, ce clan de frères et soeurs qui se sont toujours aimés et soutenus, au moins jusqu'à Myrtha ; que n'aurait-il pas donné pour vivre ça, lui aussi ? Pour autant, cela est-il une raison valable pour mettre au milieu de tous ces complexes infantiles un homme qui ne lui a absolument rien demandé ? Et si Kay n'avait pas voulu le savoir ? Il aurait continué sa vie tranquillement en ignorant tout, et tout le monde aurait été content. Sauf Oliver, bien sûr. Mais Oliver aurait dû apprendre à vivre avec la frustration. Maintenant, pourtant, il est beaucoup trop tard pour reculer.

« Attendez, vous, vous êtes qui ? Pour de vrai, vous êtes qui par rapport à moi ? » Il ouvre la bouche le batteur, sans trop savoir quelle forme va prendre sa réponse. Par chance, ou malchance il n'en sait rien, Kay est complètement affolé, ses yeux courent à la fois partout et nulle part, et les phrases suivantes le coupent avant même qu'il ait pu donner sa réponse. Au moins, cela lui donnera l'occasion d'y réfléchir un peu plus avant. « Et alors mes parents, ceux qui m’ont élevé, c’est qui au juste ? » Il a sans doute beaucoup d'autres questions. Il a les réponses, mais par quoi doit-il commencer ? « Ok, expliquez moi, expliquez moi tout. » Bien. Oliver va donc commencer par s'allumer une cigarette.

Le briquet claque devant ses lèvres et lorsqu'il relève le nez, il recrache lentement la première fumée toxique qui se dissipe un peu plus loin sur la terrasse. Le moment de vérité, c'est maintenant. « C'est une longue histoire, commence-t-il, l'air parfaitement coupable. Il y a un certain nombre de familles traditionnelles, dans la région, des gens qui se marient entre eux et uniquement pour une question de standing. Les Everwade en font partie, et les Neskov, aussi. » La famille de Gaspar, quoi. C'est tellement bizarre de se dire que cet homme est aussi le frère de son amant sans qu'eux n'aient aucun lien de sang. Et heureusement, putain. « Quand elle était jeune, ma mère a été fiancée avec un homme qui s'appelle Dràkan Neskov. Un sale type, et elle n'a jamais eu envie de l'épouser, alors elle a plus ou moins... marchandé avec ses parents pour partir faire son voyage Pokémon avant de rentrer. Je pense qu'elle espérait qu'ils changent d'avis si elle réussissait dans cette voie. » Même si ce n'est absolument pas le sujet. Deuxième bouffée de cigarette. Concentre-toi, Oliver. « Bref, elle est partie à Kanto, et elle a rencontré mon père. C'était un dresseur, ils se sont très vite rapprochés, et quand il a fallu rentrer à Lathea... elle voulait dire à ses parents qu'elle ne se marierait pas avec l'autre type. »

Tout cela doit paraître terriblement nébuleux pour Kay, mais s'il veut l'histoire en entier, il va falloir qu'il écoute jusqu'au bout. De toute manière, la partie où ça le concerne arrive maintenant. « Elle en a parlé à personne, je ne l'ai su qu'il y a une poignée de semaines, et... quand elle est rentrée, il y a eu un genre de... soirée, j'en sais rien. Toujours est-il qu'elle a beaucoup bu, et que ce salopard de Neskov en a allègrement profité. » Il ne va jamais accepter ça. Jamais. « Elle est tombée enceinte de vous. » Bienvenue dans la famille, Kay Everwade. « Mon père était d'accord pour élever l'enfant mais... ma mère n'a pas pu l'accepter, alors elle a laissé un bébé aux Neskov. Je pensais qu'ils vous auraient élevés ensuite, mais ils n'ont pas voulu non plus. Un enfant hors mariage, ça faisait clairement tâche et entretemps, ma mère s'était faite déshériter. » C'est compliqué, décousu, et il est mort de honte. Mais il doit continuer. « Ils ont donc confié cet enfant à un petit couple qui s'était tenu éloigné de toutes ces histoires et... voilà. Vos parents n'étaient pas vraiment d'accord pour que je vienne vous voir, aujourd'hui, et je comprends pourquoi. Je suis désolé. » Mais lui, il aurait aimé savoir la vérité.

« Je n'étais pas au courant de tout ça. Sinon, j'imagine que je vous aurai cherché un peu plus tôt. C'est... sûrement un peu con et très malvenu, mais j'aurais beaucoup aimé que ma mère prenne une autre décision à l'époque, termine-t-il en glissant une main très nerveuse dans ses cheveux. Et c'est pour ça que je suis là. »
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Jeu 26 Nov - 13:14
Je ne savais pas si Oliver avait atteint le même niveau de panique que moi, ce qui est sûr, ce qu’il lui a fallu du courage pour se mettre à parler à ce moment-là. Enfin, du courage et surtout pas mal de cigarettes, il avait cette manie d’en sortir une chaque fois qu’il devait parler, ce qui se comprenait vu ce qu’il avait à m’annoncer. Et de toute façon, je ne sais pas lequel de nous deux aurait laissé le plus de mégots derrière lui si je fumais moi aussi…
Mais je n’avais pas ce réconfort pour m’aider à supporter ses explications qu’il commença dès la première taffe recrachée. “C'est une longue histoire. Il y a un certain nombre de familles traditionnelles, dans la région, des gens qui se marient entre eux et uniquement pour une question de standing. Les Everwade en font partie, et les Neskov, aussi.”.
Les noms de ces familles me disaient quelque chose, sans me rappeler rien qui ne m’inspire confiance. Enfin, comme si les politiciens inspiraient confiance à qui que ce soit. Mais je ne voyais pas vraiment en quoi tout cela me concernait. Ce que j’allais probablement bientôt découvrir, puisque Oliver enchaînait à présent plutôt vite, ne s’interrompant que rarement, le temps de chercher un peu d’apaisement dans sa cigarette “Quand elle était jeune, ma mère a été fiancée avec un homme qui s'appelle Dràkan Neskov. Un sale type, et elle n'a jamais eu envie de l'épouser, alors elle a plus ou moins... marchandé avec ses parents pour partir faire son voyage Pokémon avant de rentrer. Je pense qu'elle espérait qu'ils changent d'avis si elle réussissait dans cette voie. Bref, elle est partie à Kanto, et elle a rencontré mon père. C'était un dresseur, ils se sont très vite rapprochés, et quand il a fallu rentrer à Lathea... elle voulait dire à ses parents qu'elle ne se marierait pas avec l'autre type. Elle en a parlé à personne, je ne l'ai su qu'il y a une poignée de semaines, et... quand elle est rentrée, il y a eu un genre de... soirée, j'en sais rien. Toujours est-il qu'elle a beaucoup bu, et que ce salopard de Neskov en a allègrement profité.

Si j’avais été en possession du dixième de mes moyens, j’aurais probablement déjà tout compris, mais ce n’était pas le cas. J’étais présent sans l’être, à planer au dessus de la scène, à écouter sans comprendre, sans comprendre pourquoi me raconter tout ça, quel était le rapport avec moi, avec mes parents, et encore moins qui était ce type, jusqu’à ce moment, cette phrase, qu’il prononça avec une espèce de sursaut dans son expression, une crispation palpable. ”Elle est tombée enceinte de vous.”. Cette phrase résonna, entraînant avec elle tout ce que j’avais tenté d’écouter, à présent, je le comprenais. Ce type, celle qu’il appelait “sa mère”, était en fait notre mère. Et bien sûr, lui devait être l’enfant qu’elle a eu avec le dresseur, celui de Kanto. Ce qui faisait de lui mon demi-frère, celui qui était désiré, et moi le produit abandonnée d’un viol, récupéré par la famuse “branche faible de la famille”. Il continuait à parler, probablement de ce que j’étais en train de deviner, je n’en sais rien en fait, ce qui me traversait l’esprit ne me permettait certainement pas de l’écouter, ni même de le regarder en fait. Ce qui n’était pas plus mal. Le frapper aurait été stupide, mais c’est la seule réaction que j’aurais pu avoir face à la violence de ce dont il me faisait part, de ce qui faisait écho dans mes pensées “un enfant né d’une soirée alcoolisée puis abandonné”.

Quand j’arrêtais de fixer le sol, les yeux dans le vague, pour tenter de me concentrer à nouveau, Oliver terminait ses explications : “Je n'étais pas au courant de tout ça. Sinon, j'imagine que je vous aurai cherché un peu plus tôt. C'est... sûrement un peu con et très malvenu, mais j'aurais beaucoup aimé que ma mère prenne une autre décision à l'époque. Et c'est pour ça que je suis là.
Il se retrouvait là, au bout de ses révélations, se touchant nerveusement les cheveux, les mains, le genre de moyen d’évacuer le stress que j’avais plutôt l’habitude de voir en salle d’interrogatoire, pendant que je me tenais sans bouger devant lui. Je ne sais pas quelle expression je pouvais bien avoir à ce moment-là, si ce qui paraissait étaient mes yeux écarquillés, perdus, ou bien la rupture de mes nerfs qui me donnait simplement envie de retourner la table.

Toujours est-il qu’après quelques secondes figé sur place, dans le silence, je pris la direction de la sortie du café pour aller écraser mon poing contre le mur d’une ruelle adjacente. Pas vraiment calmé, ma voix éclata quand j’aperçus Oliver qui tentait de me suivre “J’ai trente ans putain ! Trente putain d’années ! Tu comprends ça ?! Je fais quoi de ça moi ?! Je fais quoi d’un frère qui débarque au bout de trente ans pour me raconter que  mon père est un connard fini et que ma mère a jamais voulu entendre parler de moi ?! J’enveloppai ma main gauche autour de mon poing endolori avant de répéter plus bas, qu’est-ce que j’en fais ?
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Lucario
Mar 29 Déc - 20:02
Ça y est, la bombe est lâchée. Oliver n’a absolument aucun moyen de revenir en arrière, maintenant ; tout juste est-il capable de regarder dans les yeux l’homme parfaitement décomposé qui le regarde comme s’il venait de l’insulter. Quelque part, c’est un peu l’idée, songe le batteur en réprimant un pincement de lèvres qui aurait été bien plus que malvenu dans la situation présente. Ce n’est pas lui qui est à plaindre dans cette affaire, bien au contraire ; le visage décomposé de Kay est en lui-même la simple personnification de son égoïsme. L’homme aurait pu vivre sans cette information mais c’est animé par le sens de la justice, et sans doute par besoin d’avoir enfin un contact avec ce frère perdu qu’Oliver est venu à lui sans réfléchir. Ou peut-être que si ; et d’ailleurs c’est sûrement ça, le pire. Il savait ce qu’il faisait, il avait anticipé cette réaction lorsqu’il a sonné à ce putain d’interphone. Maintenant, il a honte, bien sûr ; mais quelle importance, le mal est fait et plus aucun retour n’est possible. Maître de cette information, Kay va devoir vivre avec. S’il accepte la main tendue d’Oliver, ce sera sûrement déjà cela de pris, songe-t-il alors qu’il fixe sans ciller les traits décomposés du policier qui rassemble doucement à la fois ses esprits et les abominables informations données par le batteur, comme ça. Comme si toute sa vie n’allait pas être bouleversée par quelques phrases balancées entre un café et une cigarette, au beau milieu des rues animées d’Enoville.

Un ange passe, durant lequel le silence, glaçant, contraste avec le bruit ambiant. Puis sans prévenir, l’homme se lève  d’un bond sans mot dire ; ce n’est que par réflexe qu’Oliver prend appui sur sa canne pour le suivre, boitiller jusqu’à la sortie du bar en laissant sur la table de quoi régler les consommations sans vraiment regarder le montant. Kay marche très vite, il est difficile de le suivre mais lorsqu’il aperçoit sa silhouette disparaître dans une petite rue adjascente, il se doute de ce qu’il va trouver ; le policier, dont le poing raidi par la colère et l’injustice s’écrase contre le mur. Rien de moins logique, et encore, songe le batteur avec une grimace, il peut s’estimer heureux que ça ne soit pas sa gueule à lui que ce poing-là ait décidé de percuter. Et alors qu’il s’approche lentement, sans savoir quoi dire à part qu’il est sincèrement désolé, l’homme se tourne vers lui, la voix éraillée par la rage et l’incompréhension. « J’ai trente ans putain ! Trente putain d’années ! Tu comprends ça ?! » Oui, il comprend, et s’il a eu la chance de ne jamais vivre une telle défection, il a vécu aux côtés d’un garçon abandonné par sa famille. Il a déjà été au contact de cette douleur, mais Mallory avait huit ans, pas trente. Sa vie pouvait encore se bâtir même avec ce constat, quand bien-même a-t-il laissé de lourdes cicatrices. Dans le cas de Kay, il n’en sait rien. « Je fais quoi de ça moi ?! Je fais quoi d’un frère qui débarque au bout de trente ans pour me raconter que  mon père est un connard fini et que ma mère a jamais voulu entendre parler de moi ?! »

Il n’a aucune excuse, Oliver. Il sait qu’il a été cruel, et la finalité de cette histoire sera très certainement que l’homme va lui hurler qu’il ne veut pas entendre parler de lui, et à raison, bien sûr. Il est prêt à accepter toutes ces possibilités, mais d’abord, il veut au moins essayer. Alors il reste calme, droit, prenant fermement appui sur sa canne pour ne pas flancher ; qu’importe si sa mère n’a pas eu l’intelligence de garder cet enfant, son frère, lui, a toujours rêvé de le rencontrer alors qu’il n’était même pas au courant de son existence. Est-ce que ça ne compte pas un tout petit peu ? « Qu’est-ce que j’en fais ?
Je suis vraiment désolé. » C’est au moins la première chose à dire, songe Oliver en s’efforçant de maintenir le ton le plus apaisant possible, en dépit de l’urgence d’une situation qui est tout doucement en train de leur échapper, à tous les deux. Sans savoir quels risques il prend en s’approchant, il ose tout de même quelques pas dans sa direction.

« J’ai tourné ça dix millions de fois dans ma tête quand ma mère a fini par me l’avouer, dit-il en soupirant. Je savais que c’était cruel de balancer ça à quelqu’un qui n’avait absolument rien demandé. » Et pourtant, il l’a fait quand même. Il l’a fait parce que cet homme est de son sang et que ça compte. Ça compte. « Mais l’important c’est pas… tes parents biologiques, au final. D’après ce que j’ai compris en visitant ceux qui t’ont élevés, ils t’ont jamais considéré autrement que comme leur fils, et la vérité est pas sensée changer quoi que ce soit à ça. » Il ne sait pas si ses paroles sont sages ou si c’est de la folie, il n’en sait rien. Pour le moment, il balance juste tout ce qui lui passe par la tête, comme un con. « Mais j’ai toujours rêvé d’avoir un grand frère. » Même s’ils ont la trentaine tous les deux, est-il vraiment trop tard ? « Alors je comprendrais très bien que tu veuilles pas en entendre parler, je peux m’en aller si c’est ce que tu préfères. Mais je voulais juste… j’en sais rien, au moins te rencontrer. C’était une démarche très égoïste et je suis désolé pour ce que ça te fait. » Oliver n’a jamais eu envie de faire de mal à qui que ce soit. Apparemment, c’est réussi.
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Mar 12 Jan - 23:45
Alors que j’avais fini de m'époumoner, Oliver se tenait toujours devant moi, commençant par s’excuser. Rien d’autre ne me venait à l’esprit que l’idée de continuer me défouler à coups de poing, espérant me débarrasser du choc, ne supportant rien de ce que je venais d’entendre. Seul le ton calme et la volonté d’être compréhensif du musicien retenaient suffisamment mon attention pour que je reste immobile, serrant simplement la main plutôt que de me déchaîner : “J’ai tourné ça dix millions de fois dans ma tête quand ma mère a fini par me l’avouer. Je savais que c’était cruel de balancer ça à quelqu’un qui n’avait absolument rien demandé.“ Je ne répondais pas, je l’écoutais simplement, attendant quelque chose, une phrase, un mot, n’importe quoi qui pourrait signifier la fin du cauchemar. Et c’est ce que le pauvre essayait de me donner, tentant de me rassurer en me parlant de ma famille adoptive : “Mais l’important c’est pas… tes parents biologiques, au final. D’après ce que j’ai compris en visitant ceux qui t’ont élevé, ils t’ont jamais considéré autrement que comme leur fils, et la vérité est pas sensée changer quoi que ce soit à ça.”.

Quelque part, il avait raison sur ce point, peu importe ma famille biologique, j’étais adulte, à trente ans j’avais fini de me construire, et c’est à mes parents adoptifs que je le devais. Mais merde, ce Neskof, ce déchet était mon père, et je devais faire avec, comme ça, du jour au lendemain. Il était plus que difficile de faire le tri dans le mélange confus de sentiments, de pensées qui me traversaient, comme si ma vie était un mur dont on avait retiré la première brique. Tout s’effondrait sans que je puisse même réaliser l’étendue des dégâts. Je me retrouvais au milieu d’un tas de gravats donc chaque poussière était une relation, un souvenir qui prenait un tout autre sens. Mes parents adoptifs qui m’avaient caché ma véritable histoire, toute cette famille qui avait mon sang et qui s’étaient appliqués à ignorer mon existence, tous ces gens qui m’avaient toujours vu et ont toujours agi comme si j’étais le fils de la petite famille tranquille Everwade. Tout ce qui aurait pu changer si mon nom avait été différent n’était même pas mesurable. Et tout ce à quoi je pouvais penser, chaque souvenir pouvait être réécrit, et ce torrent me donnait le vertige. Une phrase, celle que j’attendais sans savoir ce qu’elle allait être, y coupa court : “Mais j’ai toujours rêvé d’avoir un grand frère. Alors je comprendrais très bien que tu veuilles pas en entendre parler, je peux m’en aller si c’est ce que tu préfères. Mais je voulais juste… j’en sais rien, au moins te rencontrer. C’était une démarche très égoïste et je suis désolé pour ce que ça te fait.

A ce moment précis, je relevais les yeux pour capter son regard, réceptif à ses mots, qui exprimaient la vraie raison de sa venue. “J’ai toujours rêvé d’avoir un grand frère”. Je restais figé quelques secondes, le temps de saturer mes pensées d’encore plus d’informations. La vraie identité de mes parents, la vérité sur mon adoption, c’était une chose. Que l’Homme qui vienne me l’annoncer me dise qu’il veut qu’on forme une famille, c'en était une autre. Et la colère s'atténua quand je réalisai que mon petit frère se tenait devant moi.
Instinctivement, et sans pour autant savoir quelle place je voulais lui donner, je lui répondis “Non ! Attends, ne pars pas, je m’assis contre le mur de la ruelle et l’invitait à faire de même. Plus apaisé j’ouvrais la discussion. Je suis désolé, je… Tu n’as pas été très tendre avec moi sur ce coup là, ça fait beaucoup à encaisser… Je sais pas quoi penser de mes… de mes parents. Je suppose que j’ai de quoi être en rogne quand même là. Mais pour toi, je crois que c’est différent, je pensais pas ce que je disais quand j’ai crié, pardon…

Je ne savais plus vraiment quoi dire désormais. Je n’étais déjà pas assez assuré pour aller aborder un inconnu, alors un frère que je n’ai jamais vu… Je tentais maladroitement d’engager quelque chose, comme quelqu’un de normal l’aurait fait en temps normal, en évitant soigneusement de sujet de la famille pour le moment, espérant me détendre et délier le nœud qui maintenait mon estomac en vrac : “Alors… Asylum hein ? Tu es dans la musique du coup ? Je connais mais désolé, je suis pas allé jusqu’à lire ta biographie, tu peux essayer de résumer ?
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Oliver Porter
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Lucario
Dim 7 Fév - 17:23
Le mieux qu'il devrait faire, Oliver, c'est partir. Ce serait plus simple pour eux deux, même s'il reste un moment là, figé, sans vraiment savoir s'il doit en rajouter ou au contraire, le laisser tranquille ; Kay va avoir besoin de temps pour encaisser un secret aussi lourd qui lui a été balancé comme ça, sans préparation, sans le moindre temps pour pouvoir l'appréhender correctement. Il s'est comporté comme un idiot mais quelle était la meilleure manière de le lui dire, de le lui avouer, comment tenter d'appréhender ce genre de nouvelles sans passer pour le dernier des égoïstes, hein ? Il ne sait pas. Oliver n'a jamais été doué pour ces choses-là. A l'instar des membres de son groupe, il a toujours agi bien plus sous le coup de l'instinct et de l'émotion que par une rationalité ennuyeuse et compliquée. C'est dommage, cette dernière lui aurait sans doute permis de trouver une autre issue au casse-tête affreusement compliqué qui lui demandait un peu plus de réflexion que celle consistant à foncer comme un balourd sans cervelle droit sur le front d'un homme qui ne lui a jamais rien demandé et qui, en l'espace d'une petite demi heure, a vu sa vie couverte et salie par l'un des mensonges des plus odieux qui puisse exister. Malheureusement, et sans doute se dit-il cela pour se convaincre, il n'y avait pas d'autre solution.

Mais la meilleure consistera tout de même à laisser l'homme tranquille pour le moment. Il va griffonner son numéro de téléphone sur un morceau de papier et le lui laisser, si Kay a envie de le recontacter, il le fera. Dans le cas contraire alors il espère qu'il parviendra à l'oublier. Préférant se détourner de l'homme en colère qui semble dépourvu de toute maîtrise de ses émotions, Oliver fait volte-face... puis s'arrête, quand un appel résonne derrière lui. « Non ! Attends, ne pars pas. » Curieux, Oliver se tourne ; ses yeux sombres observent avec curiosité le jeune homme pâle comme la mort qui semble reprendre à peu près ses esprits, assez en tout cas pour s'installer contre le mur, lui faire signe de le rejoindre. Sa main est fermement appuyée sur sa canne quand il obéit, Oliver, le coeur plein d'espoir mais l'esprit chargé d'appréhension. « Je suis désolé, je… Tu n’as pas été très tendre avec moi sur ce coup là, ça fait beaucoup à encaisser… Je sais pas quoi penser de mes… de mes parents. Je suppose que j’ai de quoi être en rogne quand même là. Mais pour toi, je crois que c’est différent, je pensais pas ce que je disais quand j’ai crié, pardon…
Tu n'as pas à t'excuser, répond gentiment le batteur, sans sourire pour autant. T'aurais pas pu réagir autrement, de toute façon. » C'est lui qui devrait lui présenter ses excuses, et certainement pas Kay.

« Alors… Asylum hein ? Tu es dans la musique du coup ? Je connais mais désolé, je suis pas allé jusqu’à lire ta biographie, tu peux essayer de résumer ? » La maladresse évidente du jeune homme l'amuserait sans doute en temps normal ; tenter déjà, d'essayer d'ouvrir un dialogue c'est une bonne chose bien entendu, mais... pas comme ça. Pas de cette façon, pas au milieu d'une ruelle alors qu'il vient de lui avouer quelque chose d'assez terrible objectivement parlant. Non, et cette fois, Oliver sait comment réagir ; il sourit, doucement, puis hausse les épaules. « Tu sais quoi ? Je pense qu'il vaut mieux que je te parle de tout ça ailleurs. Tu es disponible pour l'après-midi ? » J'ai un frère, j'ai un grand frère, et même si le secret de sa mère l'a mis hors de lui, Oliver a le coeur rempli d'espoir maintenant, quand il voit cet homme hésiter en se disant que s'il fait les choses bien, alors quelque chose de solide pourra peut-être se nouer. « J'ai besoin de me dégourdir les pattes, et j'ai quelques Pokémon qui seraient pas contre une balade non plus. Si t'as le temps, on a qu'à aller marcher, et on en profitera pour discuter. » S'il veut faire connaissance, alors Oliver lui donnera ce qu'il veut avec grand plaisir, songe-t-il en se redressant, tendant la main au policier pour l'aider à se relever. « Vendu ? »
Oliver Porter
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